À l’occasion de la 2eme édition de la Conférence sur les mines, l’énergie et les infrastructures qui se tient du lundi 03 au mercredi 05 novembre 2025 à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, plus précisément dans l’amphithéâtre Mussa Kabwankubi Moïse de la faculté de médecine de l’université de Kindu, l’UDEB, plateforme de coopération économique et diplomatique, s’invite au débat sur la valorisation du potentiel minier congolais. Son président, Cristian Dumitru, revient sur la mission de sa structure et le sens de sa participation à cet événement d’envergure.

Monsieur le Président, pouvez-vous présenter brièvement l’Union pour la Diplomatie Économique Bilatérale et expliquer sa place dans l’écosystème économique congolais ?
Cristian DUMITRU (C.D.) : L’Union pour la Diplomatie Économique Bilatérale, en sigle UDEB, est une organisation à vocation économique et diplomatique fondée pour renforcer les liens de coopération entre la République Démocratique du Congo et ses partenaires bilatéraux. Notre mission principale est de faciliter les échanges commerciaux, les investissements directs étrangers et les partenariats institutionnels fondés sur le respect mutuel, la transparence et la durabilité.
Dans l’écosystème économique congolais, l’UDEB joue un rôle d’interface stratégique entre le secteur privé, les autorités publiques et les partenaires internationaux. Elle œuvre à promouvoir une diplomatie économique pragmatique, orientée vers les résultats concrets, en accompagnant les entreprises congolaises et étrangères dans leurs démarches de coopération, d’investissement et d’innovation.
En quoi la diplomatie économique bilatérale que vous prônez constitue-t-elle un levier concret pour renforcer les échanges commerciaux et attirer les investissements étrangers en République Démocratique du Congo ?
C.D. : La diplomatie économique bilatérale repose sur le dialogue direct entre États, institutions et acteurs économiques, pour créer un climat de confiance propice aux affaires. Concrètement, nous favorisons les contacts ciblés entre les investisseurs et les décideurs congolais, en apportant un cadre de compréhension réciproque : juridique, fiscal, logistique et culturel.
Grâce à cette approche, nous traduisons la diplomatie en actions tangibles : forums économiques, missions d’affaires, accompagnement des projets structurants, et surtout sécurisation des investissements par la transparence et la bonne gouvernance. L’objectif est clair : faire de la RDC non seulement une destination minière, mais aussi un hub industriel et commercial compétitif au cœur de l’Afrique.
Votre présence à Kindu suscite beaucoup d’intérêt. Qu’est-ce qui motive l’UDEB à participer à ces Journées Minières, et quels résultats ou partenariats attendez-vous de cette rencontre ?
C.D. : Notre participation à ces Journées Minières de Kindu répond à une double ambition. D’abord, soutenir la vision du Chef de l’État axée sur la transformation locale des ressources naturelles. Ensuite, créer un espace d’échanges entre investisseurs étrangers et opérateurs miniers congolais. Nous voulons mettre en avant le rôle de l’UDEB comme plateforme de mise en relation économique bilatérale, notamment entre la RDC et plusieurs partenaires d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Afrique.
Nous attendons de cette rencontre des accords de coopération concrets, des protocoles d’intention et des initiatives communes pour le développement durable du secteur minier, notamment dans les domaines de la logistique, de la formation technique et du financement responsable.
Le développement minier repose aussi sur la qualité des infrastructures, la formation et la transparence. Comment l’UDEB envisage-t-elle de contribuer à ces priorités dans le cadre de sa mission économique ?
C.D. : L’UDEB se positionne comme un catalyseur de partenariats structurants. Nous travaillons à promouvoir des investissements intégrés : non seulement dans l’extraction, mais aussi dans les infrastructures d’accès, l’énergie, la transformation locale et la formation des jeunes compétences congolaises.
En collaboration avec nos partenaires techniques et financiers, nous œuvrons à la mise en place de centres de formation professionnelle, d’initiatives d’entrepreneuriat local et de mécanismes de transparence économique.
La bonne gouvernance est un pilier central de notre action, car la crédibilité économique du pays dépend de la rigueur et de la clarté dans la gestion de ses ressources.
Enfin, quelle est votre vision à long terme pour l’UDEB : souhaitez-vous en faire une institution durable de diplomatie économique congolaise, capable d’agir comme trait d’union entre le monde des affaires et les politiques publiques ?
C.D. : Absolument. Notre vision à long terme est de faire de l’UDEB une institution durable, indépendante et respectée, capable d’incarner la diplomatie économique congolaise moderne.
Nous voulons bâtir un pont solide entre les investisseurs internationaux, les institutions publiques et le secteur privé congolais, fondé sur la confiance, la compétence et la vision partagée du développement.
L’UDEB ambitionne de devenir, dans les années à venir, un véritable centre d’excellence de la coopération bilatérale, au service du progrès économique, de la stabilité institutionnelle et de la valorisation du potentiel congolais.
En un mot, notre objectif est de faire de la diplomatie économique un instrument au service du peuple et du développement durable.
Propos recueillis par Moza Selemani
