Assemblée nationale I L’examen du budget suspendu à l’élection du bureau 

En République Démocratique du Congo, la session ordinaire de septembre de l’Assemblée nationale appelée session budgétaire, est dominée par un agenda politique, lié au chamboulement du bureau de cette chambre, à la suite de la démission notamment du président Vital Kamerhe. En attendant de voter son remplaçant ainsi celui de la rapporteur adjointe, l’examen de la loi de Finances est bloqué, suspendu à cette élection.

 Une session parlementaire de septembre 2025 qui s’est ouverte dans un climat tendu, marqué par des défis sécuritaires persistants et de vives turbulences politiques. Au cœur des débats : plusieurs pétitions visant le bureau de l’Assemblée nationale, accusé par une frange de députés de manquements dans la gestion interne de l’institution.

Anticipant une procédure susceptible de conduire à son éviction, Vital Kamerhe a préféré démissionner de ses fonctions. Ce départ intervient alors que des pétitions visant plusieurs membres du bureau avaient été examinées par une commission spéciale. L’épisode a plongé l’Assemblée nationale dans une zone d’incertitude institutionnelle, à la veille de l’ouverture de la session budgétaire, un moment crucial pour le fonctionnement de l’État.

Selon plusieurs observateurs, l’absence d’un bureau définitivement installé pourrait sérieusement perturber l’examen du budget 2026. En effet, sans une direction légitime et opérationnelle, la plénière ne peut être valablement présidée, ce qui bloque la présentation du projet de loi de finances par le gouvernement.

Ce blocage pourrait entraîner un retard dans l’adoption du budget, compromettant le financement des politiques publiques et le bon fonctionnement de l’administration dès le début de l’année prochaine et le gouvernement suminwa 2 manquera les moyens de sa politique. La seule solution qui lui restera, c’est de solliciter les crédits provisoires. 

Sur le plan politique et juridique, cette impasse alimente une crise de confiance entre les institutions et pourrait, si elle perdure, mener à une violation des délais constitutionnels prévus pour le vote du budget.

Dans ce contexte, l’arbitrage du Président de la République apparaît plus que jamais nécessaire pour restaurer le fonctionnement harmonieux des institutions. Faute de quoi, le pays risque d’aborder l’année 2026 sans budget adopté, avec toutes les incertitudes politiques et économiques qu’un tel scénario implique.

Didier Ilunga

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