Santé I Le gouvernement Suminwa mise sur la performance et la redevabilité

Le gouvernement congolais veut donner un nouveau souffle à la gouvernance du secteur de la santé. Sous le haut patronage de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a lancé ce mardi à Kinshasa l’atelier de co-création de la Cellule de Coordination et de Suivi des Résultats (CCSR).

Cette initiative vise à doter le ministère d’un outil de pilotage moderne, capable de suivre l’exécution des politiques publiques et de transformer les plans d’action en résultats concrets.

Face à un système de santé encore fragilisé par de multiples défis: faible exécution budgétaire, ruptures dans la chaîne d’approvisionnement, disparités provinciales et gouvernance fragmentée, le gouvernement entend rompre avec la logique des promesses sans suivi.

Pour la Première Ministre, la mise en place de cette cellule est une étape clé dans la concrétisation de la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le Président de la République a tracé une vision claire pour notre nation. Mon Gouvernement a la responsabilité de transformer cette vision en résultats concrets, car gouverner, c’est avant tout l’art de tenir parole”, a déclaré Judith Suminwa Tuluka à l’ouverture des travaux.

Elle a souligné le caractère prioritaire de la Couverture Santé Universelle (CSU), qu’elle considère comme “un impératif moral et un devoir de justice sociale”.

« Aujourd’hui, nous passons de l’intention à l’action, de la vision à la concrétisation. La CCSR n’est pas une structure de plus, mais un levier stratégique, un moteur de performance et un outil de redevabilité”, a-t-elle insisté.

De son côté, le Ministre de la Santé Publique, Dr Samuel Roger Kamba, a salué une “démarche innovante” et a appelé à une mobilisation collective autour de la transparence et du partage de données.

La CCSR ne sera efficace que si nous la faisons vivre. Son succès dépendra de notre capacité à collaborer, à partager les données et à reconnaître, ensemble, ce qui fonctionne et ce qui doit changer”, a-t-il affirmé.

Elle ne sera pas un bureau où s’accumulent les rapports, mais une mémoire vivante de nos décisions. Chaque franc dépensé doit produire un impact mesurable.

Cette nouvelle cellule, directement rattachée au leadership du ministère, travaillera en synergie avec la Delivery Unit (DU) de la Primature. Agile et orientée vers des résultats, elle aura pour mission de suivre, analyser et appuyer la mise en œuvre des politiques et programmes de santé, tout en assurant une meilleure coordination interinstitutionnelle.

Pendant trois jours, responsables administratifs, directeurs de programmes, partenaires techniques et financiers, agences onusiennes et organisations bilatérales plancheront sur le mandat, la structure et la feuille de route de la CCSR.

L’objectif : définir une architecture institutionnelle efficace, capable d’introduire une culture de résultats au sein du ministère.

Selon le communiqué officiel du ministère, la CCSR sera “un instrument de pilotage par la donnée”, favorisant la redevabilité et la performance dans l’utilisation des ressources publiques.

La création de la CCSR s’inscrit dans la volonté du gouvernement Suminwa d’instaurer une nouvelle culture de gestion publique, fondée sur la transparence, la coordination et la redevabilité.

Pour la Première Ministre, cette démarche doit avant tout répondre à une exigence : celle d’une action publique visible et mesurable au service du citoyen.

 “Il ne s’agit pas de créer une structure administrative de plus, mais d’instaurer une méthode durable de pilotage et d’évaluation au service du citoyen”, a conclu Judith Suminwa.

Ce lancement marque une étape décisive dans la modernisation du système de santé congolais avec l’ambition de faire de la performance et de l’efficacité non plus des slogans, mais des pratiques quotidiennes.

Don Momat

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