Elles sont entrées à leur deuxième semaine et donc entament leur dernières manœuvres pour l’atterrissage, sans véritablement tenir leur promesse, du moins jusque-là.
En effet, annoncées le 22 février dernier par le Président de la République lors de sa rencontre avec les membres de l’Union Sacrée de la Nation à Kinshasa, les consultations nationales visant à renforcer l’unité nationale face à la guerre d’agression à laquelle est confrontée le pays, l’initiative de Félix-Antoine TSHISEKEDI confiée à son Monsieur sécurité peine à rassembler au-delà de la majorité présidentielle.
Premièrement, l’opposition non armée essentiellement visée par cette initiative n’a pas toujours saisi la main tendue par du pouvoir, y voyant un stratagème pour consolider le régime Tshisekedi. À la place, certaines figures préconisent la prise en compte de l’initiative conjointe menée par la Conférence Episcopale Nationale du Congo et l’Eglise du Christ au (CENCO-ECC) considérée comme étant la seule alternative crédible pour sortir de la crise sécuritaire qui secoue singulièrement la partie Nord Orientale du pays du fait de l’activisme du groupe rebelle Alliance Fleuve Congo/ Mouvement du 23 Mars, le fameux AFC/M23.
Inclusivité, le challenge du consultateur
Reçue lundi, 31 mars par Désiré Cashmir Eberande Kolongele, la délégation des représentants des églises évangéliques dites du réveil suggère l’intégration de la démarche de la CENCO-ECC dans cette initiative présidentielle pour renforcer son efficacité.
«Toutes les initiatives doivent se greffer à l’initiative du président de République. Parce que sur le plan de la constitution, le chef de l’Etat est le garant de la constitution. Tous les congolais, qu’ils soient religieux ou non religieux, répondent à ce principe de la constitution. Voilà pourquoi nous disons: toutes initiatives actuelles doivent tenir compte de l’initiative majeure, donc de l’appel du chef de l’Etat à l’unité et à l’intégrité du territoire national», a déclaré l’archevêque Ejiba Yamapia, représentant des églises du réveil, au sortir de l’audience avec Désiré Cashmir Eberande Kolongele, le Conseiller Spécial du Chef de l’État en matière de sécurité.
Au-delà de l’intérêt manifesté par certains membres de l’opposition politique vis-à-vis de cette initiative présidentielle, ces consultations peinent à séduire au-delà de l’Union Sacrée de la Nation.
Convaincre au-delà du cercle familial
Avec l’absence des opposants non armés de premier plan ainsi que des opposants armés, les consultations actuelles pourront-elles tenir leur promesse de renforcer l’unité nationale et contribuer à lutte contre l’agression Rwandaise ou devraient-elles constituer la première étape du processus avant la convocation d’un deuxième round de discussions pour un processus plus inclusif ?
En tout cas, tout laisse à penser à cette éventualité d’autant plus que le pays reste de plain-pied dans une intense activité diplomatique qui pourrait impacter les initiatives locales.
Affaire à suivre…
José-Junior OWAWA
