Dans un communiqué rendu public ce mardi 1er avril, le ministre de la justice Constant Mutamba a instruit l’auditeur Supérieur de la Gombe d’engager des poursuites en flagrance contre les auteurs des actes barbares qui ont conduit à la mort d’un agent de la police de circulation routière à Kinshasa, survenu le 31 mars dernier.
Selon le communiqué, le ministre de la justice a pris connaissance de ce fait via une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux où le passage à tabac de cet agent de la police de circulation routière par certains éléments de la police, entraînant sa mort.
Bien avant ce communiqué, la Police nationale congolaise (PNC) avait indiqué, lundi 31 mars, avoir ouvert une enquête sur la mort de ce policier dans des circonstances non encore élucidées, du brigadier de 1ère classe Kabeya Senda Fiston, membre de la Police de circulation routière (PCR), décédé le même jour.
Le même communiqué indique que, alors que la police ouvre son enquête, des allégations circulent sur les réseaux sociaux, accusant les gardes du corps de la Première ministre, Judith Suminwa, d’avoir battu à mort ce policier.
Un agent de police anonyme, dans une vidéo virale partagée sur les réseaux sociaux, affirme que le défunt aurait été tué après avoir intercepté le cortège de la Première ministre pour une infraction routière. Il dénonce une « exécution » liée à l’exercice de ses fonctions : « Mon collègue a été tué alors qu’il ne faisait que son travail. »
Ce pendant, le Service d’information et de communication de la PNC a affirmé via un communication que une enquête est en cours pour connaître l’auteur de ce crime.
« La justice militaire est saisie, et les investigations visent à identifier les auteurs pour les traduire devant la loi », écrit la PNC.
Exprimant sa compassion à la famille du brigadier Kabeya Senda, la police appelle à la prudence et exhorte la population à ne pas céder à la manipulation, soulignant que les circonstances du décès de ce policier restent à élucider.
Patience Lokeke
