Les réactions fusent de partout au lendemain de nouvelles tueries en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Le bilan provisoire de ce tout nouveau massacre fait état de 12 personnes tuées, 8 kidnappées et des maisons vidées de leurs biens. En réaction à ces massacres, Vital Kamerhe exprime toute son indignation. Via à son compte twitter, le Président National de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et candidat à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain, se dit révolté et fustige l’attitude du gouvernement et de la communauté internationale qui se révèlent « indifférents » vis à vis de tous les drames qui touchent les deux provinces à savoir : le Kasaï et le Nord-Kivu. Interrogé par Géopolis hebdo sur la situation politique au pays, Vital Kamerhe qui n’entend pas boycotter les scrutins du 23 décembre prochain, a réitéré son attachement aux revendications de l’opposition qui rejette la machine à voter.
Indignation face à la situation sécuritaire
«Je suis choqué et révolté face au génocide que subissent mes compatriotes de Beni-Butembo et au traitement inhumain infligé à mes frères refoulés d’Angola dans l’indifférence totale du gouvernement et de la communauté internationale. A haute voix : ça suffit », s’est indigné le leader de l’UNC. Pour Vital Kamerhe, la situation qui prévaut dans le Kasaï et à Beni dans la province du Nord-Kivu, constitue un drame qui devrait au plus haut point interpeller non seulement le gouvernement congolais mais aussi tous les acteurs politiques épris de paix et de patriotisme.
Le candidat président de la République ne ménage donc personne dans cette affaire dont il appel à des actions urgentes du côté des acteurs politiques. « Face au drame de nos frères et sœurs qui ont été brutalement et sauvagement expulsés de l’Angola, le silence des leaders politiques ne se justifie pas, ils sont donc coupables. Nous ne sommes pas de leaders politiques de l’opposition seulement contre le gouvernement de notre pays. Même si un gouvernement étranger se comporte mal, nous devons réagir. Je suis indigné de constater que des gens, pour des raisons que je ne sais expliquer, sont restés silencieux au drame que les Kasaiens subissent à la frontière angolaise, ce n’est pas acceptable », martèle le leader de l’UNC pour qui l’Ambassadeur de l’Angola devrait clairement être contacté pour parler vivement de cette question.
« Nous devons cette fois ci dire ça suffit et tout le monde doit dire à haute voix ça suffit et pour Beni et pour le Kasaï », a lâché Kamerhe visiblement affecté.
Situation politique
Quant à la situation politique au pays caractérisée d’une part par les préparatifs des élections par la CENI et d’autre part par le rejet de la machine à voter par une partie des candidats à la présidentielle, Vital Kamerhe dit s’en tenir fermement aux revendications de l’opposition qui désavoue la machine à voter et exige la radiation des électeurs sans empreintes digitales qualifiés de fictifs.
Au sujet de la position de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social qui se dit prête à aller aux élections du 23 décembre avec ou sans la machine à voter, le Président National de l’UNC dit lui s’accrocher aux revendications de l’opposition et espère que la CENI finira par céder à la pression. Toutefois, Vital Kamerhe n’entend pas boycotter les élections dont il réclame d’ailleurs de la centrale électorale, le respect de la date du 23 décembre conformément à son chronogramme.
Théodore Ngandu

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com