Plus de 10 personnes tuées, 8 kidnappées, des maisons vidées de leurs biens, c’est le bilan provisoire enregistré après les affrontements entre les FARDC et rebelles ADF, aux quartiers Boikene et Ngadi en commune Ruwenzori ville de Beni, la nuit de samedi à dimanche, indique 7sur7.cd. En cellule de Bayengo au quartier Ngadi, 5 personnes ont été exécutées dans 2 parcelles.9 autres ont été enlevées par ces rebelles, dont une qui a pu s’échapper.
A quelques mètres de la même cellule, 4 corps sans vie gisaient au sol dans un stade local et 3 autres dans la cellule Mapihi au quartier Boikene. Des maisons de commerce dudit quartier ont également été pillées par ces assaillants. A en croire quelques rescapés interrogés par notre confrère de 7SUR7.CD, les assaillants composés des hommes, femmes et enfants étaient bien armés et parlaient plusieurs langues étrangères.Cette incursion a créé de l’émoi au sein de plusieurs familles de Beni.
Vive tension observée à Beni, la population en colère
Après ces nouvelles tueries dans la ville de Beni, la tension est montée d’un cran. Les bâtiments publics ont été saccagés et incendiés hier dimanche 21 octobre par des manifestants en colère. L’hôtel de ville de Beni a été vandalisé par la population malgré l’encadrement de la police. Un autre bâtiment abritant 3 services de l’État dont la Socoda (société congolaise des droits d’auteur), la Poste et l’Ordre de Médecins a été incendié. Plusieurs véhicules ont été aussi endommagés par les manifestants.
Par-ci par-là on signale des casses causées par la foule sous l’œil impuissant des forces de l’ordre, renseigne 7sur 7.cd. La marche spontanée de ce dimanche est allée de Boïkene où les affrontements se sont déroulés en passant par le Boulevard Nyamwisi pour atteindre la mairie de Beni. Les manifestants portaient avec eux des corps des civils tués dans la nuit de ce dimanche. La police débordée, ne savait plus quoi faire. Elle a fait usage des bombes à gaz lacrymogènes pour disperser la foule mais sans succès car la colère des manifestants était plus forte que la peur d’être blessé par la police. Même les installations de la Radiotélévision Rwanzuru RTR Beni se trouvant au Ront-Point du 30 juin ont été touchées par les projectiles des manifestants. Les éléments de l’armée sont vite intervenus en tirant de coup de feu en l’air pour disperser la foule. La circulation est restée bloquée pendant plus d’une heure à cause des projectiles qui jonchaient le macadam des Boulevards Nyamwisi et Ruwenzori.
La police a effectué un nettoyage rapide de la voirie pour la reprise de la circulation. Par ailleurs, des altercations ont opposé les manifestants aux forces de l’ordre dans plusieurs carrefours de la ville. Les manifestants, jeunes pour la plupart, portaient les corps des victimes et des croix. Ils ont fait la ronde de plusieurs quartiers en protestant contre cette tuerie qui intervient un mois après d’autres, notamment celle du 22 septembre dernier dans la même Commune.
GH/7sur7.cd

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com