Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo séjournera, du 3 au 5 avril 2019, aux Etats-Unis d’Amérique sur invitation officielle du département d’Etat qui en a, par ailleurs, fait l’annonce mardi dernier au cours d’un face-à-face avec la presse. Le Président congolais sera reçu par le Chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo. Les USA qui saluent déjà les premiers signaux forts du Président Félix Tshisekedi, avaient, au lendemain de son investiture à la magistrature suprême, promis de l’accompagner dans sa vision de lutter contre la corruption et de permettre à la population congolaise de vivre son développement. Mais cette visite annoncée pour Washington suscite plusieurs interrogations dans l’opinion, notamment sur ce que la RDC pourra réellement tirer des échanges qu’aura le Président Fatshi avec les autorités américaines. Comme il l’avait si bien indiqué dans son discours d’investiture, le Président de la République reste engagé dans la dynamique de créer une diplomatie basée sur les relations avantageuses entre son pays la RDC et ses divers partenaires (bilatéraux et multilatéraux). C’est ce qui justifie par ailleurs ses nombreuses visites à l’extérieur du pays.

Pour des observateurs, la toute première visite du Président Tshisekedi en dehors du continent africain, notamment au pays de l’oncle Sam, est une occasion pour la RDC de raffermir ses relations avec cette principale puissance mondiale, relations qui devront tourner autour de plusieurs questions d’intérêts communs.
Selon des sources américaines, durant toute sa visite, soit du 3 au 5 avril, Félix Tshisekedi « sera d’abord reçu par le secrétaire d’Etat Pompeo ensuite par d’autres membres du gouvernement et hauts responsables américains.

Pour Washington, l’ancien opposant qui a remporté l’élection présidentielle et a succédé officiellement le 24 janvier à Joseph Kabila, lors de la première transmission pacifique du pouvoir dans un vaste pays d’Afrique centrale avec une histoire politique tumultueuse et secouée par de nombreux conflits, mérite bien un soutien total.
« Nous sommes déterminés à travailler avec lui pour la mise en œuvre de son programme visant à combattre la corruption, renforcer l’Etat de droit, améliorer la sécurité, protéger les droits humains et promouvoir la croissance économique par une hausse des investissements étrangers et du commerce, notamment avec les Etats-Unis », a déclaré Robert Palladino, porte-parole du département d’Etat américain devant la presse à Washington. Et d’ajouter, « nous soutenons l’engagement du président Tshisekedi à apporter le changement que le peuple congolais réclame et mérite ».

Pris sous cet angle, la coopération entre la RDC et les USA parait bénéfique pour les deux Etats. Coté congolais, Félix Tshisekedi est appelé à présenter de manière claire sa vision pour le développement de son pays. Comme il ne cesse de rappeler lui-même la nécessité pour la RDC de bâtir sa diplomatie sur des partenariats gagnant-gagnant.

Fort de son importante réserve en ressources naturelles, notamment ses énormes minerais jugés salutaires pour le monde, le pays de Félix-Antoine Tshisekedi doit désormais mettre tout en œuvre pour que toutes ces ressources profitent à tout son peuple. D’où la nécessité pour l’administration Tshisekedi de mieux vulgariser, auprès de divers partenaires, les acquis du nouveau code minier, un instrument du reste soutenu par la société civile, surtout dans sa dimension de préservation des intérêts des congolais sans compromettre l’investissement extérieur.

La visite de Félix-Antoine Tshisekedi consacre aussi la coopération dans le domaine de la santé, notamment la recherche des voies et moyens pour venir à bout de l’épidémie à virus Ebola dans l’Est du pays. Même s’il n’est pas fait état d’un quelconque tête-à-tête avec Donald Trump, la visite de Félix Tshisekedi reste perçue par plusieurs comme une occasion de raffermissement des relations diplomatiques profitables pour les deux pays.

D’où la nécessité pour la partie congolaise de s’armer d’un plan stratégique axé sur la manière dont ce partenariat congolo-américain devra désormais être réalisé car, la préservation des intérêts communs demeure le socle de toute action diplomatique.

Théodore Ngandu

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