Après que la Cour constitutionnelle ait validé le Règlement intérieur proposé par le bureau provisoire, plus rien ne constitue un obstacle pour l’élection et l’installation du bureau définitif de la Chambre basse du parlement congolais.

La semaine qui s’ouvre est très décisive quant à l’élection et l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Dans les médias, plusieurs acteurs se laissent aller à un commentaire sur le scrutin des membres qui vont composer la tête de cette institution. On peut deviner déjà que le Front Commun pour le Congo (FCC), majoritaire à l’Assemblée nationale aiguise à juste titre les appétits. Mais, dans le FCC, c’est le parti de l’ancien Président de la République qui est bien parti pour rafler le perchoir, comme cela a déjà été le cas en 2006, 2009, 2011. Après Vital Kamerhe, alors Secrétaire Général du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, Evariste Boshab, lui aussi à l’époque Secrétaire Général du PPRD, de 2011 à 2018, c’est Aubin Minaku alors Secrétaire général de la majorité présidentielle qui a pris les rênes de l’Assemblée nationale.

Première force à la chambre basse avec près de 50 sièges à lui seul, sans compter les élus des formations dites satellites qui lui seront attachés, comme les 20 députés du PPPD, la formation de l’avenue Pumbu dans la commune de Gombe se positionne donc avec ses meilleurs. Habituée à aligner ses Secrétaires Généraux, la famille politique de Joseph Kabila aurait peut-être pu positionner son Secrétaire permanent Emmanuel Ramazani Shadary, mais l’ancien candidat à la présidentielle n’a pas été élu comme député national. Les regards se tournent automatiquement vers l’ancien Secrétaire Général Henri Mova Sakanyi ou encore le coordonnateur du Front Commun pour le Congo, Néhémie Mwilanya. Mais dans ce calcul, il ne faut pas écarter Aubin Minaku. L’élu d’Idiofa, a des atouts. Mais le fait qu’il a été à la tête de la chambre basse pendant 7 ans, pourra jouer contre lui. Il sera peut-être obligé de s’effacer au profit d’un autre de ses camarades.
Hormis le poste de président de l’Assemblée nationale, l’enjeu sera aussi celui des postes d’autres membres dirigeants : le 1er vice-président et le deuxième vice-président de la chambre basse du parlement. Si la coalition Cap pour le Changement (Cach), cher au chef de l’Etat et à son Directeur de Cabinet peut compter sur l’alliance avec la famille politique de Joseph Kabila pour rafler les deux autres postes, les élus sous la bannière Lamuka sont aussi en embuscade. La plateforme politique qui a porté Martin Fayulu durant l’élection du 30 décembre dernier, qui affiche autour de 80 élus, pourrait jouer les troubles fêtes.

Patrick Ilunga

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