Le président américain Donald Trump a récemment revu la position des États-Unis sur l’aide militaire à l’Ukraine, en échange de laquelle il exige désormais un accès aux précieuses ressources naturelles du pays, notamment les terres rares. Cette demande a été formulée lors de la convention CPAC, le grand rassemblement annuel de la droite américaine qui s’est tenu près de Washington le 22 février.

Lors de son discours, Trump a exprimé son intention de « récupérer » le montant global de l’aide financière octroyée à l’Ukraine depuis le début des hostilités, soulignant ainsi un changement de cap par rapport à l’attitude de l’administration précédente. Ce repositionnement s’inscrit dans une dynamique de détente apparente entre Washington et Moscou. « Nous voulons des terres rares et du pétrole. Tout ce que nous pouvons obtenir », a-t-il déclaré.

Dans ses propos, Donald Trump a emprunté la rhétorique du Kremlin, critiquant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’il a traité de « dictateur », tout en remettant en question la légitimité des autorités ukrainiennes. Il a également dénoncé ce qu’il estime être une demande excessive d’aide de la part de Kiev, déclarant que l’Ukraine chercherait à « extorquer 500 milliards de dollars » aux États-Unis. Selon le président, ces ressources devraient être redistribuées pour soutenir les besoins internes du pays, et il a averti qu’en l’absence d’intervention, l’Ukraine pourrait risquer de perdre son propre territoire.

Les déclarations de Donald Trump ont suscité une certaine inquiétude parmi les alliés européens, qui craignent que ce changement d’attitude ne favorise Moscou au détriment de la sécurité de l’Ukraine et de l’ensemble du continent européen. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a appelé à une réponse rapide et à la mise en place de sanctions renforcées contre la Russie. Parallèlement, le Premier ministre Keir Starmer, qui se rendra prochainement à Washington, devrait défendre les intérêts stratégiques européens sur cette question sensible.

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