Table ronde sur le crédit Bonobo en RDC I Satisfecit de l’AZF, des réformes attendues pour des financements innovants

Après deux jours d’intenses travaux en commission spécialisées, la table ronde sur la conservation de la biodiversité au bénéfice des communautés locales et des peuples autochtones organisée par la Fondation Zoo d’Anvers a été clôturée le mardi, 8 juillet 2025 à Kinshasa en présence de la Ministre d’Etat, Ministre de l’environnement et Développement Durable, Éve Bazaïba Masudi.

En effet, venus de quatre coins du monde, les experts ont procédé à l’échange d’expériences susceptibles de mener à l’éventualité d’une mise en œuvre d’un mécanisme innovant de financement permettant aux communautés locales et aux peuples autochtones de bénéficier des fruits de leurs efforts dans la conservation de la biodiversité.

Après trois ans de présence dans la contrée de Lomako Yoko-kala en province de la Tshuapa, la Société Royale de Zoologie à travers la Fondation Zoo d’Anvers a mis au point un mécanisme innovant de financement permettant l’allocation d’un fonds au bénéfice des communautés locales qui ont, volontairement accepté de céder leurs terres pour laisser s’élargir une communauté bonobos composée d’une trentaine d’individus évoluant dans un espace évalué à ce jour, à de 30/300km2 propice au développement de cette espèce emblématique.

Face à la demande croissante des communautés riveraines pour intégrer ce programme, l’AZF s’est abstenue d’étendre l’initiative en l’absence d’un cadre réglementaire y relatif d’où tout le sens la convocation de cette table ronde.

Axée notamment
sur l’approche visant la valorisation de la mégafaune protégée au bénéfice des communautés locales dans et autour des aires protégées en partant les exemples du Couloir vert Kivu-Kinshasa; des Crédits Biodiversité : ses principes de haute intégrité ainsi que des décisions fondamentales à définir pour orienter sa mise en œuvre, la nécessité d’instaurer une certification des credits biodiversité, la surveillance Communautaire de la faune sauvage à Borneo comme nouvelle inspiration inclusive et peu coûteuse pour la RDC; sur le financement innovant pour le bien des communautés cohabitant avec les Grands Singes avec quelques exemples et quelques idées; sur la conservation de la biodiversité en dehors des aires protégées et les Autres Mesures de Conservation Efficaces en RD Congo; sur la mise en oeuvre d’une gestion durable de la faune fondée sur la participation communautaire, sur Programme PSE de conservation, sur le Suivi communautaire de l’évolution de la faune sauvage dans CFCL et sur les us et coutume, la conservation communautaire des bonobos, sur le Programme de cohabitation humain.


Lomako ou encore sur le cadre légal des crédits biodiversité dans les CFCL, APAC,
PSAT et AMCE, les experts sont formels, il faut un mécanisme innovant pour renforcer la protection de la biodiversité et pour le cas d’espèce, l’initiative Crédit Bonobo de l’AZF constitue un modèle à mplémenter pour garantir le bénéfice des communautés locales et des peuples autochtones dans leurs efforts de conservation.

Dans une série des recommandations formulées à l’égard des intervenants tant du pouvoir publics que de la société civile, les experts ont mis en évidence plus de points saillants notamment en termes de financement, de réglementation ou encore de la participation communautaire à toutes les étapes liées au crédit biodiversité.

Au nom du Chef de l’État, la Ministre d’État, Ministre de l’Environnement et Développement Durable, Éve Bazaïba Masudi avait tenu à saluer l’implication de toute les parties prenantes aux de cette table ronde en commençant par la Fondation Zoo d’Anvers, l’initiatrice de l’atelier ainsi que la coopération allemande qui a contribué à sa mise en œuvre sans oublier les participants pour leurs contributions permettant de faire évoluer le débat au sujet de la conservation de la biodiversité.

Éve Bazaïba a, en outre, rassuré le monde environnemental que le Gouvernement de la République à travers son Ministère, n’entend ménager aucun effort pour doter le pays d’un cadre légal en la matière.

Un engagement salué par le Professeur Valentin OMASOMBO, Coordonnateur pays de l’AZF pour qui, son organisation vient de jouer la première partie de sa partition en suscitant un débat qui offre la matière à la communauté vers la mise en œuvre d’un cadre réglementaire dans cette secteur de la conservation.

Très ému par la présence du Chef de l’État, Félix-Antoine TSHISEKEDI, de la Première Ministre, Judith SUMINWA, de la Ministre d’Etat, Ministre de l’environnement et Développement Durable, Éve Bazaïba, du Secrétaire Général à l’Environnement et Développement Durable, Benjamin TOARAMBE, du Directeur Général de l’ICCN, Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, du Président du Conseil d’Administration de la Société Royale de Zoologie, Professeur Docteur Herwig Leirs, du Directeur Général de l’AZF, de Jef DUPAIN, Directeur de l’AZF et tant d’autres personnalités, le Professeur Valentin OMASOMBO est convaincu de la ferme détermination de la société pour changer des paradigmes dans ce domaine de la conservation de biodiversité.

Il estime, au nom de sa structure, que grâce à une politique nationale de crédit biodiversité inspirée de l’initiative Crédit Bonobo fait de la République Démocratique du Congo, pionnière en la matière.

Lors de l’ouverture des travaux de la table ronde le samedi, 05 juillet 2025 à Kinshasa, le Président de la République avait exhorté les participants à formuler des recommandations audacieuses et réalisables afin de permettre à la RDC de jouer pleinement son rôle de pays solution en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité au bénéfice de l’humanité ainsi que des communautés locales et des peuples autochtones.

Après la clôture de ces travaux, plusieurs travaux sont prévus notamment la convocation de l’équipe des contributeurs volontaires qui devront réfléchir le texte proposé à l’issue de ces travaux avant le dépôt de la version finale aux autorités gouvernementales. Au-delà du texte, plusieurs rencontres sont également en vue pour faire de cette table ronde, une affaire véritablement nationale.

José-Junior Owawa

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