Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) déplore l’attaque survenue le 15 janvier 2022 à l’école primaire et au centre de santé Petsi situés dans le territoire de Djugu dans la province de l’Ituri. L’UNICEF appelle toutes les parties aux conflits à placer l’intérêt supérieur de l’enfant au centre de leurs préoccupations et à respecter et protéger les écoles et les centres de santé.
Depuis plus de cinq ans, la province de l’Ituri fait face à une hausse de l’insécurité suite aux attaques d’hommes armés contre des civils engendrant des besoins humanitaires énormes, particulièrement chez les femmes et les enfants. Depuis 2018, au moins 109 écoles et établissements de santé ont été attaqués en Ituri.
En 2022, selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), près de 2,9 millions de personnes sont vulnérables dans la province de l’Ituri et nécessitent une protection spéciale et un soutien humanitaire souvent de longue durée.
La Commission Provinciale de Mouvement de la Population de l’Ituri renseigne que plus de 1,2 million de personnes sont déplacées et placées en familles d’accueil et plus de 997.000 sont des retournées.
Petsi est un village situé à environ 7 kilomètres à l’ouest de Bambu centre (à environ 41 km au nord-ouest de la ville de Bunia), dans la zone de santé de Bambu, en territoire de Djugu.
Dans ce contexte, l’UNICEF rappele qu’en période de tension politique, l’école – tout comme les services de base essentiels à la survie, au développement et à la protection de l’enfant – doit être un sanctuaire inviolable. L’école est un espace privilégié d’apprentissage, de socialisation, de protection et de construction de la citoyenneté. L’école donne aux enfants un sentiment de normalité et d’espoir pour l’avenir.
Patrick Ilunga avec l’Unicef
Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com