C’était un 08 mars célébré différemment par les femmes à Kinshasa. À l’initiative du ministère du Genre, famille et enfant, des femmes de tous les coins de la capitale congolaise en RDC, se sont réunies ce samedi dans la salle de Congrès du Palais du peuple, pour prier pour la paix dans l’Est du pays, à l’occasion de la journée internationale de droits de la femme.
Un culte œcuménique, caractérisé par l’adoration et des prières pour la Nation qui a été dite par des représentantes de différentes confessions religieuses du pays.
Plusieurs personnalités ont répondu présents à ce culte, dont la première ministre, Judith Suminwa Tuluka revenu de sa tournée au Kongo Central, de quelques membres du gouvernement, et tant d’autres.
Dans la partie officielle, plusieurs interventions étaient au rendez-vous.
D’abord, le mot de la société civile, puis la diffusion du discours de la ministre du Genre (absente) fait à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme et l’adresse de la cheffe du gouvernement pour boucler la cérémonie.
Dans son speech diffusé à cette circonstance, Léonie Kandolo a appelé la communauté internationale à condamner les violences dont subissent les femmes dans la partie Est de la RD Congo.
« Elles vivent dans l’insécurité permanente aggravée par le déplacement forcé. Pourtant, malgré ses épreuves inimaginables, la femme congolaise : ma mère et ma sœur, continue à montrer une résilience et une force remarquables. Les violences perpétuées à l’Est de la RDC sont d’une atrocité qui doit être condamnée par la communauté internationale. Les massacres et les violences systématiques doivent être qualifiés de crimes contre l’humanité. Ici, nous saluons le courage de nos vaillants soldats, les FARDC, et nos Wazalendo qui se battent sans relâche pour protéger les populations sur le territoire national. Il est de notre responsabilité de les soutenir et de les protéger, en veillant à ce que leurs voix soient entendues et leurs droits respectés », a-t-elle déclaré.
La ministre du genre, famille et enfants a invité les uns et les autres à reconnaître le rôle de la femme dans la construction de la paix.
« En cette journée internationale des droits de la femme, nous rappelons que l’égalité des sexes n’est pas seulement un objectif à atteindre, mais une condition nécessaire pour un monde juste et pacifique. Nous devons reconnaître le rôle crucial d’une femme dans la construction de la paix et la reconstruction des communautés. Leur participation active dans les processus de paix est essentielle pour garantir des solutions durables et inclusives », a souligné Léonie Kandolo.
Prenant la parole pour clôturer cet événement, la première ministre a rappelé que les femmes et les jeunes de l’Est sont victimes de violences sexuelles utilisées comme armes de guerre. Judith Suminwa Tuluka a exhorté l’assistance à prendre l’engagement de ne jamais oublier les frères et sœurs qui ont subi les affres de la guerre dans la partie Est du pays.
« En ce jour où nous célébrons la Journée internationale des droits des femmes, nous tenons à dire à nos vaillants soldats et à nos Wazalendo : votre sacrifice n’est pas vain, nous vous en sommes infiniment reconnaissants. La nation vous doit beaucoup, continuez à vous battre pour notre avenir », a déclaré Judith Suminwa.
Pour cette édition 2025, la journée internationale des droits de la femme est célébrée au niveau national sous le thème : « La congolaise au centre de toutes les ambitions ». Au niveau international, c’est le thème : « Pour toutes les femmes, droits, égalité et autonomisation ».

Journaliste intéressé à l’actualité en général, mais particulièrement aux questions sportives