Des avancées significatives ont été signalées dans la situation épidémiologique en République démocratique du Congo. Selon le ministre de l santé, le docteur Roger Kamba, « le taux de létalité est passé de 1, 20 % à 1,6% ». Dans certains coins du pays tels que les provinces de Sud-Kivu et l’Équateur où l’épidémie semble être pas totalement maîtrisée. L’organisation mondiale de la santé et le ministère de la santé ont multipliés les efforts pour vaincre l’épidémie de la variole de singe qui s’annonçait virulente.
Depuis le début de cette année, (S1-S34), 39 501 cas suspects ont été signalés, dont 8 622 confirmés et 1073 décès. La campagne de vaccination s’est terminée dans les six provinces ciblées, avec 51 649 personnes vaccinées, soit 112,3 % de l’objectif initial.
Des avancées plutôt significatives.
Notons qu’à la vingtième réunion du conseil des ministres, le ministre Samuel Roger Kamba, avait signalé une diminution des cas et avait enregistré, 603 sur 688 soit 1,12% qui autrefois était à 1,51% cette observation est depuis trois semaines.
Personnes vaccinées
Dans les provinces de l’Equateur, 5431 personnes, Nord Kivu 13.413, Sankuru 2203, Sud Kivu 22.918, Sud Ubangi 5500 et la Tshopo 2184. Malgré la campagne de vaccination, dans certaines provinces, bien d’autres facteurs fragilisent les efforts pour l’élimination de cette pathologie. Il s’agit pour le Nord-Kivu principalement des déplacements massifs de la population dûs à la situation sécuritaire avec la guerre qui sévit dans la partie Est du pays. Pour la province de l’Equateur, il s’agit de la fréquentation par la population de la forêt équatoriale et le contact direct par cette même population avec les animaux, considérés comme réservoir du virus de Mpox. « Nous sommes entourés de forêts, où des épidémies circulent en raison des fréquentes visites en forêt et de la consommation de gibiers, ce qui expose notre population à plusieurs maladies, y compris le Mpox.
L’Équateur pourrait compter la moitié des cas de Mpox de la RDC, et presque toutes les zones de santé de la province sont touchées », a déclaré le docteur Didier Mbula Ibenge, ministre provincial de la santé de l’Equateur, qui a ajouté ensuite que la vaccination contre l’épidémie de Mpox est en stagnation.
Dans le village Konge 2, niché dans la zone de Miti Murhesa dans le Sud-Kivu, l’équipe de l’Organisation mondiale de la santé a effectué des visites ciblées à domicile auprès de ménages réticents ayant des cas suspects de Mpox, l’équipe a pu les convaincre à se rendre au centre de traitement pour une prise en charge.
L’OMS a fourni des équipements et matériels essentiels aux autorités sanitaires de la province du Sud-Kivu. Une donation qui comprend 108 lits, matelas, couvertures, etc, destinés à équiper 11 tentes d’isolement pour le traitement de Mpox.
Dans sa stratégie de riposte, le gouvernement de la République démocratique du Congo, via le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, s’appuie sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement pour vaincre l’épidémie de Monkeypox.
Le ministère de la santé rappelle et insiste sur les gestes à observer pendant l’épidémie entre autres se laver les mains, ne pas être en contact avec des animaux morts, éviter les accolades avec des personnes présentant des signes et symptômes de la Mpox, des éruptions cutanées, avoir des rapports sexuels protégés.
Maryse Boleli