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La République démocratique du Congo fait à nouveau face à une recrudescence de la maladie de Mpox. L’épidémie monte en flèche dans quasiment toutes les provinces du pays. Le rapport épidémiologique présenté par le ministre de la santé publique le docteur Roger Kamba fait état de « 1372 nouveaux cas suspects, 206 cas confirmés et 35 morts, ce qui porte le nombre total des décès à 610 depuis le début de cette année ». Le nombre des morts est déjà en hausse par rapport à l’année 2023 où 600 personnes ont été tuées par cette maladie. La RDC Congo est identifiée comme une zone endémique du Mpox.

Le ministre Roger Kamba a également déclaré que le cumul des cas suspects est de 17801 depuis le début de l’année. Quasiment toutes les 26 provinces de la RDC sont touchées. Pour contrer la propagation de l’épidémie, le gouvernement Congolais a mis en place un plan de riposte. La première ministre Judith Suminwa a souligné la nécessité d’une « riposte efficiente et holistique ». Pour l’instant, un premier décaissement de 10 millions de dollars américains a été mis à la disposition du ministère de la santé.


A Kinshasa, ville de plus de 15 millions d’habitants, la psychose monte au fur et à mesure que certaines personnes développent des symptômes de la Mpox, notamment des éruptions sur la peau. La situation est d’autant plus préoccupante que les écoliers s’apprêtent à faire la rentrée de classe le 2 septembre prochain.

La maladie de Mpox qui sévit actuellement en RDC serait très mortelle par rapport à d’autres souches en circulation dans plusieurs pays dans le monde. Mais l’OMS se montre rassurante. « La flambée de Mpox en République démocratique du Congo et dans les pays voisins peut être contrôlée et stoppée », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. « Pour ce faire, il faut un plan d’action global et coordonné entre les agences internationales et les partenaires nationaux et locaux, la société civile, les chercheurs et les fabricants, ainsi que nos États membres », a-t-il ajouté.

Le Directeur général de ‘OMS a proposé un plan pour lutter contre cette maladie. Ce plan est axé sur la mise en œuvre de stratégies globales de surveillance, de prévention, de préparation et de réaction ; sur l’avancement de la recherche et l’accès équitable aux contre-mesures médicales telles que les tests de diagnostic et les vaccins ; sur la réduction au minimum de la transmission de l’animal à l’homme ; et sur la responsabilisation des communautés afin qu’elles participent activement à la prévention et à la lutte contre les épidémies.

En RDC, il y a quelques semaines, les autorités attendaient l’arrivée des deux vaccins, lesquels avaient été homologués par le ministère de la santé. Depuis, les deux vaccins ne sont pas encore arrivés au pays. « Faites-vous vacciner quand le vaccin sera disponible, et je l’espère, très rapidement », a déclaré docteur Roger Kamba.


Actuellement, le ministre de la santé conseille à tous de « respecter les mesures et les gestes barrières », dont le lavage régulier des mains; nettoyer et désinfecter les surfaces et les objets contaminés; éviter de tout contact non protégés avec les animaux sauvages, en particulier les animaux sauvages malades ou morts.

Malgré cette prévenance du ministre Roger Kamba, la viande de brousse se vend encore dans les différents marchés de la RDC.
La RD Congo a plusieurs fois expérimenté le Mpox. C’est en 1970, au Congo – Kinshasa que cette maladie avait été identifiée pour la première fois chez l’homme. Actuellement, les autorités Congolaises s’inquiètent face à de nouvelles caractéristiques de la transmission du virus par voie sexuelle. Le docteur Roger Kamba insiste : « pour les rapports sexuels inhabituels, chers compatriotes, réduisez le nombre des partenaires et lors de ces activités sexuelles, protégez-vous ».

Le Mpox est une maladie virale pouvant toucher n’importe qui, indépendamment de l’âge, du sexe ou du mode de vie. Il est essentiel de reconnaître les symptômes de la maladie pour prendre des mesures appropriées. Les signes cliniques du Mpox incluent une éruption cutanée évoluant en lésions, de la fièvre, des maux de gorge, des douleurs musculaires, des maux de tête, et une faiblesse générale.

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