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L’épidémie de Mpox continue de sévir en République Démocratique du Congo (RDC), avec une augmentation alarmante du nombre de cas. Depuis le début de l’année, le pays a enregistré environ 19 000 cas et 650 décès, faisant de la RDC l’épicentre de cette crise sanitaire en Afrique centrale. La propagation rapide de l’épidémie est particulièrement préoccupante dans l’est du pays, où la souche du virus, « la clade 1B », réputée plus mortelle, a refait surface en septembre 2023.

Face à cette situation critique, un plan de riposte de six mois a été élaboré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) pour contenir l’épidémie à l’échelle mondiale, nécessitant un budget de 600 millions d’euros. Dans ce cadre, la RDC a récemment reçu un premier lot de vaccins : 200 000 doses de MVA-BN fournies par la Commission européenne et 50 000 doses offertes par les États-Unis.

Ces vaccins, qui représentent un pas important dans la lutte contre l’épidémie, seront distribués avec l’aide de l’Unicef, en priorité dans les provinces les plus touchées. La distribution ciblera également des personnes vulnérables telles que le personnel soignant, les individus avec une immunité déficiente, ceux souffrant de malnutrition, ainsi que les personnes atteintes du VIH. Les relais communautaires, qui jouent un rôle crucial dans l’identification et l’acheminement des cas vers les centres de santé, seront également prioritaires.

Cependant, il est crucial de souligner que le vaccin, bien qu’essentiel, n’est pas une solution miracle. Plusieurs défis accompagnent la vaccination. Tout d’abord, l’acceptation du vaccin dans les communautés est souvent entravée par des croyances erronées et de la désinformation concernant le Mpox. De plus, des obstacles logistiques et des problèmes d’infrastructure peuvent entraver la distribution et l’administration efficaces des vaccins.

Il est donc impératif que le gouvernement congolais intensifie ses efforts de sensibilisation pour encourager l’acceptation des vaccins et corriger les idées fausses. Parallèlement à la vaccination, des mesures rigoureuses en matière d’hygiène doivent être mises en place, telles que la distanciation sociale, le lavage systématique des mains et le nettoyage régulier des lieux publics, y compris les écoles. Avec la rentrée scolaire, le risque que l’épidémie devienne incontrôlable est élevé si ces mesures ne sont pas rigoureusement appliquées.

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