Le 25 avril approche, une date qui met une puce à l’oreille chaque année en raison de la journée mondiale contre la malaria, une date qui rappelle au monde entier la vigilance, la sensibilisation et surtout à la mobilisation pour lutter contre la malaria. Quant à la RDC qui paie encore un lourd tribut dû aux chiffres alarmants des personnes souffrantes. Au moins 1/3 personne meurt de la malaria. Est-il nécessaire d’espérer un jour à un Congo sans malaria ?
La Malaria communément appelé paludisme est une maladie parasitaire et surtout mortelle, transmise à l’homme par la piqûre de moustiques infectés du genre Anophèles. Elle se manifeste avec différents symptômes qui apparaissent généralement entre 7 et 15 jours après la piqûre. Ces symptômes sont la fièvre élevée, frissons ,transpiration ,douleurs musculaires ,maux de tête et vomissements. Sans un traitement rapide, la malaria peut entraîner de graves complications, notamment chez les enfants en bas âge, les femmes enceintes et les personnes du troisième âge. Voir même elle peut également aller jusqu’à toucher le cerveau. Malgré le fait qu’elle soit mortelle ,la bonne nouvelle est que la Malaria est évitable et curable grâce à la prévention comme l’usage de moustiquaires imprégnées et aux traitements efficaces à base d’artémisinine.
La malaria est un combat toujours d’actualité malgré que le Fléau est ancien ceux qui en paient le plus sont les enfants de moins de 5 ans.
la République Démocratique du Congo, deuxième pays le plus vaste d’Afrique, ne fait pas seulement face à la détérioration de la situation sécuritaire mais elle fait aussi face à un fléau qui semblerait être silencieux mais qui ronge depuis des années.
Des chiffres Alarmants
Selon l’Unicef Chaque année 300 millions de personnes sont atteintes du paludisme et tue plus de 3000 personnes par jour, en Afrique. Le taux de mortalité dû au paludisme est d’au moins 85% en Afrique, de 8% en Asie du Sud-est, de 5% dans l’Est de la Méditerranée et de 1% dans l’Ouest du Pacifique. Actuellement, environ 40% de la population mondiale habitants des pays les plus pauvres du monde pour la plupart sont exposés au paludisme. Au moins une personne sur trois meurt de cette pathologie.
En 2023, la RDC représentait environ 12 % des cas mondiaux de paludisme, selon les données les plus récentes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le pays figure dans le triste trio de tête, aux côtés du Nigeria et de l’Ouganda.
Environ 26 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en RDC en 2023.
Plus de 50 000 décès annuels sont attribués à la maladie, dont une majorité chez les enfants de moins de 5 ans et la malaria est responsable de 40 % des consultations médicales dans le pays et de 30 % des décès hospitaliers.
Près de 97 % de la population vit dans des zones de transmission stable, où le paludisme est présent toute l’année.
Ces chiffres effrayants ne sont pas que des données statistiques mais des cris d’alarme des populations congolaises en détresse.
Malgré les avancées sanitaires de l’OMS pour lutter contre le paludisme elle reste encore un réel combat vu le climat équatorial, les forêts denses, les zones humides et les faibles infrastructures sanitaires ont longtemps offert un terrain fertile à l’anophèle. À Kinshasa la véritable cause est l’environnement.
Le PNLP organise souvent des campagnes de prévention, traitements gratuits, partenariats internationaux, bien que les défis soient immenses.
Dans l’Est du pays les conflits armés, accès difficile aux soins manque d’infrastructures tout cela freine la lutte contre le paludisme.
Le monde entier espère et croit en un avenir sans malaria grâce au thème de l’année 2025 qui est « Accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable » La fin du paludisme n’est pas un rêve puisque d’autres pays africains ont réussi à réduire considérablement leur taux de mortalité.
Une bonne volonté politique , une mobilisation sérieuse pourrait sortir la RDC ce lourd tribut.
