Ceci pourrait passer inaperçu si on ne tenait pas compte de la personnalité même de Guy Loando qui vient d’arriver en politique active il n’y a pas longtemps, mais dont les actes signalés ont la marque d’une empreinte historique. Le président Félix Tshisekedi savait pertinemment bien qu’en citant ce nom parmi tant d’autres, il rendait justice à un jeune politique dont la montée fulgurante a aussi soulevé des nuages de calomnie et des attaques sans retenue sur sa personne car il est venu bousculer une nomenklatura habituée aux privilèges rentiers.
Guy Loando n’a pas volé les encouragements du commandant suprême. Sans hésiter, il a pris le bâton de mobilisateur pour aller vers le grand Equateur pour parler à son électorat, lui dévoiler l’enjeu de cette agression, lui rappeler son devoir de défendre la nation.
Il l’a fait par conscience et sens du devoir, c’est cela que le chef de l’État a remarqué. Un engagement et une loyauté à la colibri. C’est cette façon d’agir qui manque à la classe politique, dont l’instinct de survie personnel est au -dessus de la solidarité de groupe. Nous ne pouvons plus accepter cela si nous voulons gagner cette guerre et récupérer nos territoires occupés. Voilà le message que le chef de l’État a donné à sa famille politique. Il a exalté le travail de ceux qui se sont mouillés le maillot sans avoir peur de se compromettre car plusieurs commençaient déjà à le conjuguer au passé, voulant garder la fausse neutralité comme si les rebelles et les rwandais allaient faire le tri dans ce groupe des dirigeants.
Au-delà de Guy Loando, Félix Tshisekedi a voulu magnifier le courage et appeler les politiques à plus d’engagement car par une sorte de fatalisme, plusieurs d’entre eux ont été pénétrés par une peur du lendemain et avaient perdu le sens de la politique qui est la protection des intérêts, notamment, en priorité l’intérêt national. En allant vers le peuple, Guy Loando a voulu valider les thèses défendues par lui devant ce même peuple. Et cette épreuve de vérité est le courage que le président a salué. Combien ont pas parlé sous cap en évoquant leurs propres frustrations comme la cause de cette agression ? Combien ont développé une forme de lâcheté envers la nation en se disant que la guerre est là par la faute des autres qui ne les ont pas écoutés ? Cette qualité du ministre que le président apprécie est le sang froid. Guy Loando est un homme qui a un sang froid et qui en fait preuve. Il a voulu transmettre à la base la confiance, le courage et l’indépendance d’esprit en cette période de guerre. Il a demandé au peuple de développer l’instinct guerrier et cela au quotidien car lorsque la crise survient comme c’est le cas, le peuple garde son calme, mais reste préparé. Le sang froid comme disait Robert Green est comme le vélo, une fois qu’on l’a appris, on ne l’oublie pas.
