Lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, la Première Ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, a fermement exprimé la position de son gouvernement face aux violences en cours à l’Est du pays. Elle a dénoncé les massacres et exécutions sommaires perpétrés par les forces soutenant le M23, affirmant que des « sanctions dissuasives » sont nécessaires pour restaurer l’ordre et la sécurité, en protégeant des milliers de Congolais vivant dans les zones occupées, telles que Goma et Bukavu.

La Première Ministre a également salué la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant le Rwanda et exigeant son retrait des territoires congolais. Elle a souligné que, malgré ces avancées, les mesures actuelles restent insuffisantes et qu’une réponse internationale plus forte est indispensable. « La situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC est alarmante, avec plus de 7 000 morts depuis janvier, plus de 450 000 personnes sans abri, plus de 2,7 millions de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire, et plus de 2,8 millions de déplacés internes en RDC, notamment à l’Est. Nous avons également identifié plus de 215 cas de choléra et plusieurs cas de mpox non pris en charge, avec un risque d’expansion », a-t-elle déclaré, appelant à un soutien humanitaire renforcé.

Lors de cette session, le Président du Conseil des droits de l’homme, Jürg Lauber, a aussi exprimé son regret face aux graves violations des droits humains, soulignant la situation dramatique dans l’Est de la RDC. Il a appelé le Conseil à passer des mots aux actions, s’interrogeant sur l’efficacité des mesures actuelles. De son côté, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a dénoncé les violations commises par le M23 soutenu par le Rwanda, insistant sur l’urgence de faire taire les armes et de respecter la souveraineté de la RDC.

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