Arrivée ce dimanche à Genève, en Suisse, pour participer au Segment de haut niveau de la 58ème session du Conseil des droits de l’homme, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka est à la tête d’une délégation gouvernementale, incluant la Ministre des Droits humains, Chantal Chambu Mwadiamvita, le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, ainsi que la Vice-ministre des Affaires étrangères, Grâce Yamba.


À son arrivée, la Cheffe du Gouvernement s’est empressée d’échanger avec la communauté congolaise vivant en Suisse. Judith Suminwa a d’entrée de jeu expliqué les raisons de sa présence en Suisse. Selon elle, la RDC a longtemps été absente des grandes rencontres internationales, ce qui a nui à ses intérêts face à d’autres pays. « Aujourd’hui, la RDC peut à nouveau faire entendre sa voix à travers le monde, et les résultats sont là. C’est pour cela que nous nous déplaçons », a-t-elle déclaré, ajoutant que ces succès diplomatiques n’auraient pas été possibles sans l’apport de la diaspora.


Dans le cadre de cet échange, la Première Ministre s’est félicitée des récentes victoires diplomatiques obtenues sous la direction du Président de la République, Félix Tshisekedi, avec la participation active de nombreux membres du gouvernement et de la diaspora. Elle a salué particulièrement la résolution adoptée à Genève par le Conseil des droits de l’homme, ainsi que la résolution historique du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a pour la première fois condamné de manière unanime le Rwanda et exigé que ses forces de défense mettent fin à leur soutien au M23 et se retirent sans condition de la RDC.
Cependant, la Cheffe du Gouvernement a souligné que les condamnations seules ne suffisent pas, et qu’il est nécessaire d’imposer des sanctions contre les autorités rwandaises et leurs alliés.


Elle a révélé que ce plaidoyer avait été porté lors du sommet conjoint SADC-EAC de Dar-es-Salam, ainsi qu’au sommet annuel de l’Union Africaine à Addis-Abeba. Aujourd’hui, elle poursuit ce plaidoyer devant le Conseil des droits de l’homme, l’organe principal des Nations Unies en matière de droits humains. L’objectif est d’envoyer un message politique fort afin d’inciter les gouvernements à prendre des sanctions contre le régime de Kagame et ses alliés du M23.


La Première Ministre a assuré que toutes les actions nécessaires sont en cours pour mettre fin à la guerre. « On va mettre fin à cette guerre », a-t-elle affirmé, rappelant les atrocités en cours dans l’Est de la RDC. Selon le ministère de santé, plus de 8.000 personnes ont déjà perdu la vie à Goma, sans compter les cas de viols collectifs et les millions de déplacés.
La Première Ministre s’exprimera ce lundi 24 février lors du Segment de haut niveau du Conseil des droits de l’homme, où seront présents les Chefs d’État et de Gouvernement.

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