-«La diversité n’est pas entre les cultures, mais inhérente à l’idée même de culture, et donc constitutive des cultures.» (UNESCO)
-«La diversité culturelle est « une force motrice du développement » et un « atout indispensable pour atténuer la pauvreté et parvenir au développement durable » (UNESCO)
-«Quand une culture est niée dans ce qu’elle peut apporter à l’universel, la violence n’est jamais très loin. » (Jacques Chirac, lors du lancement de la Fondation Chirac, le 9 juin 2008)
-«La diversité culturelle se manifeste par la reconnaissance des différentes langues, histoires, religions, traditions, modes de vie ainsi que toutes les particularités attribuées à une culture.»
-« Les humains doivent se reconnaître dans leur humanité commune, en même temps que reconnaître leur diversité tant individuelle que culturelle.» (Edgar Morin)
-« Comme l’explique Edgar Morin, l’unité et la diversité humaine doivent être liées : en parlant d’unité il ne faut pas oublier ce qui nous différencie et en parlant de diversité ce qui nous lie. »
-«Seul le développement de sa propre culture constitue pour chaque peuple un progrès réel ! » (Abd-ru-shin in Dans La Lumière de la Vérité –Message du Graal.)
Il est impérieux que nous puissions, en tant que Peuple, nous réapproprier notre culture, longtemps bafouée et par les forces du mal et par nous-mêmes. Dans notre intérêt supérieur. Nous savons que « Toute culture représente un ensemble de valeurs unique et irremplaçable puisque c’est par ses traditions et ses formes d’expression que chaque peuple peut manifester de la façon la plus accomplie sa présence dans le monde. » Malheureusement, dans la vie de chaque jour, nous continuons à « verser l’enfant avec l’eau de son bain ». En d’autres mots, nous privilégions l’accessoire et sacrifions l’essentiel. Quand allons-nous réaliser que l’art est la partie agissante de notre culture ?
La diversité culturelle, le dialogue et le développement :
La diversité culturelle est l’implication directe de la diversité de l’esprit humain. La culture étant définie comme la vision de vie de l’esprit d’un peuple matérialisée par l’art, le système éducatif, le système sportif, etc.
En effet, chaque esprit humain est unique. A nulle part ailleurs. Sur le plan physique, nous le remarquons par la singularité des empreintes digitales. Et de plus en plus, par la découverte de la formule unique du sang humain. Et de toutes les conséquences à en tirer pour la qualité de la vie.
Par conséquent, nous pouvons conclure, à la suite des autres – notamment du colloque de Mexico de 1982 sur les politiques culturelles, organisé par l’UNESCO – qu’il n’y a pas de culture inférieure, ni de culture supérieure. Logiquement finis le complexe d’infériorité et le complexe de supériorité ! Il n’y a que la diversité culturelle qui doit nécessairement déboucher sur le véritable dialogue pour un échange indispensable/harmonieux entre les différents Peuples, sortis du même moule pour un même but sur Terre ; et in fine sur le développement intégral.
L’UNESCO a même franchi le pas, enfonçant le clou avec force : la diversité culturelle est un héritage commun de l’humanité et que sa sauvegarde est un impératif concret et éthique inséparable du respect de la dignité humaine.
A ce rendez-vous du donner-et-recevoir, le Peuple Congolais y apportera quoi ? Lui qui dort… Lui qui se contente de prendre des autres Peuples la matérialisation de leur vision alors qu’il doit, à son tour, leur offrir, aussi et toujours, ce qu’il a de meilleur. Aujourd’hui enfoui sous des scories, c’est vrai. Telle est la lourde question à laquelle nous serons contraints d’y apporter un jour une réponse adéquate. Les larmes aux yeux ?
Depuis 2002, la journée du 21 mai devrait devenir graduellement une journée à partir de laquelle nous nous approprions notre propre culture par des actes concrets. Malheureusement, le 21 mai passe, le plus souvent, sous le signe de méditation. Aucune activité digne de ce nom n’y est organisée. Pour réveiller les uns et les autres. « Pour apprendre à mieux « vivre ensemble« . C’est pourquoi l’UNESCO fait appel aux Etats membres et à la société civile pour célébrer cette Journée en y associant le plus grand nombre d’acteurs et de partenaires !» Ce souhait n’a pas été respecté chez nous ! Y a-t-il un problème lié à la culture ? A sa compréhension ? A la mise en œuvre ?
«Seul le développement de sa propre culture constitue pour chaque peuple un progrès réel !» (Abd-ru-shin)
Je reviens souvent sur cette phrase, tirée de la conférence intitulée « Beauté des Peuples » écrite vers les années 1924, soit 58 ans avant le colloque sur les politiques culturelles de Mexico. Par expérience vécue, je confirme que le progrès réel, en RDC, proviendra de l’animation effective de sept industries artistiques basées sur les sept composantes de l’art que sont la littérature, la sculpture, l’architecture, la peinture, la musique, la danse et le cinéma.
Tenez ! Tout le monde sait que la littérature est l’élément central de toute la culture d’un Peuple. Quelle la place que nous lui réservons ici chez nous ? Avons-nous réussi à monter une industrie nationale du papier ? N’assistons-nous pas impuissants à la déforestation, à la destruction des arbres, etc. ? Les intrants de l’imprimerie continuent allègrement à être imposés rendant le livre cher. Tant en amont qu’en aval aucune politique réaliste, en notre faveur, n’est imaginée pour booster ce secteur pourtant vital et rentable.
L’industrie nationale de musique peine à s’installer. Et dire que nous avons des talents à revendre.
Revenir à nous-mêmes, à notre plan de vie, en constituant effectivement les sept industries nationales artistiques, nous allons non seulement donner de l’emploi à des millions de nos concitoyens, mais aussi et surtout nous nous présenterons la tête haute à ce dialogue, le progrès réel dans nos têtes, dans nos mains et autour de nous.
« L’expérience prouve que les modèles de développement efficaces sont ceux qui savent intégrer les spécificités culturelles locales pour susciter la participation des populations concernées (…) »
Katsh