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Le Secrétaire Général de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a animé hier jeudi 24 Mai 2018, un point de presse au centre interdiocésain de Kinshasa. Au nom des évêques catholiques, l’Abbé Donatien Nshole a rendu publique une déclaration dans laquelle les acteurs politiques ainsi que le gouvernement de la République sont appelés à la responsabilité à un mois du dépôt des candidatures pour la députation provinciale et à deux mois du dépôt des candidatures pour la députation nationale et à la présidence de la République. Tout en se réjouissant du respect jusque-là de différentes dates du calendrier électoral, la CENCO se dit très préoccupée par l’inertie dans la mise en œuvre de certaines dispositions de l’accord du 31 décembre 2016, considérées comme des préalables nécessaires à la bonne organisation de ces élections.

Tout en reconnaissant quelques efforts fournis dans le sens de décrispation du climat politique, la CENCO, dans sa déclaration, se dit insatisfaite tant que les cas emblématiques explicitement signalés dans l’accord du 31 décembre 2016 ne sont pas pris en compte par les gouvernants. Les évêques rappellent pour ce faire la nécessité de tenir des élections crédibles, transparentes et inclusives pour la stabilité du pays.

 

Liberté des manifestations

La CENCO qui tient aux élections apaisées, se dit préoccupée par le non-respect des libertés de manifestations publiques. « Ce droit reconnu au peuple congolais par la constitution est devenu un cadeau   que les autorités du pays donnent à qui elles veulent, quand elles le veulent et comme elles veulent », a déclaré Abbé Donatien N’shole. Dans la perspective des élections apaisées, crédibles et inclusives, la CENCO plaide pour la levée du décret interdisant les manifestations publiques qui est une nécessité  majeure pour rassurer toutes les parties prenantes d’un climat favorable à la préparation des élections.

Liste des partis politiques

Quant à la récente liste des partis et regroupements politiques publiée au journal officiel, la CENCO note que cette dernière viole quelques dispositions pertinentes de l’accord global et inclusif du centre interdiocésain, notamment les points 4 et 9 du chapitre V où les parties prenantes interdisent au ministre de l’intérieur d’arbitrer les conflits internes des partis politiques qui relèvent des cours et tribunaux. La CENCO appelle pour ce faire à la correction de cette liste, en vue d’apaiser les partis et le regroupement lésés.

La CENCO contre un troisième mandat de Joseph Kabila

Dans sa déclaration, la conférence épiscopale nationale a aussi fustigé la série de déclarations enregistrées de la part de certains ténors de la MP qui évoquent la possibilité d’un autre mandat pour l’actuel président de la République, cela au grand mépris de la constitution et de l’accord de la saint-sylvestre qui est clair à ce sujet. A en croire les prélats catholiques, « ces propos, motivés par les intérêts de leurs auteurs et non du Chef de l’Etat qui ne gagnera pas à être responsable de l’embrasement du pays, doivent être déconseillés par ceux qui aiment le Congo, car ils peuvent facilement déboucher sur des situations de violence préjudiciables pour la paix et la stabilité de ma RDC et de toute la sous-région »

Théodore Ngandu

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