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Après l’épisode de la découverte du Musée de Kananga détruit – le 22 février 2016, les objets d’art – parmi lesquels des pièces uniques au Monde – ont été éparpillés dans différents bureaux de l’État, pour laisser la place à la construction d’un immeuble moderne et beaucoup plus fonctionnel ; monsieur Kalonji T., alors agent de l’UNICEF/Kasaayi central, sponsorise, une émission d’une heure à la station radio de Kasaayi Horizon, KHRT, à téléphone ouvert, à laquelle je suis l’invité principal, émission animée par l’excellent journaliste Diyi, ex Édouard.

L’occasion tant rêvée de m’exprimer, le soir, en m’adressant aux nombreux auditeurs sur mon parcours en tant qu’acteur, dramaturge, metteur en scène, directeur artistique, directeur de troupe de théâtre professionnel et éditeur. Lors de l’échange, le téléphone est pris d’assaut au propre comme au figuré… D’éloquents témoignages sur l’impact de mes différentes pièces sur les adolescents élèves, devenus adultes et responsables, est révélateur… L’enthousiasme était à son comble. Je n’en revenais pas. Je ne m’y attendais pas. Mon dernier passage, par Kananga, remonte à mars 2001 en partance pour Kinshasa… Les auditeurs ont, chacun, rappelé une pièce de théâtre dans laquelle j’ai interprété un rôle important…

Primo, juin 1987, avec la troupe du Théâtre Africain des Muses du Katanga, dans ma pièce  » Demain ? Un autre jour ! « , la première pièce de théâtre africaine axée sur la lutte contre le VIH/SIDA avant que le Kongo, alors Zaïre, n’adopte fermement un plan de lutte contre cette terrible maladie. Cette représentation, haute en couleur, fut patronnée par le Maire de la ville de Kananga, le Professeur Bongeli…

Secundo, octobre 1990, j’amène à Kananga une troupe de théâtre que j’ai montée à Tshimbulu pour interpréter la pièce de théâtre intitulée ‘ A la croisée des chemins « . Là, je parviens à arracher le co sponsoring de la station provinciale de la RTNC/Kananga. Une publicité monstre alerte toute la ville…

Tertio, en mars 1999, une troupe de Kananga, dirigée par Tshilenge, un de mes anciens acteurs de Tshimbulu, arrache le prix d’honneur de la Francophonie lors d’un festival organisé à Kinshasa. A l’affiche :  » Demain ? Un autre jour !  » C’est ainsi que quand je débarque mi-mars 1999, je suis accueilli presque en héros par les fameux intellectuels de la ville…

Quarto, en mai 1999, J’anime le premier Festival du Théâtre Scolaire de Kananga sous le patronage de Claudel Lubaya, jeune Gouverneur du Kasaayi occidental… Festival de Théâtre Scolaire dont j’ouvre les festivités par la représentation de  » Lève-toi et marche  » qui a fait tâche d’huile… Une autre de mes pièces interprétée par trois acteurs : Le Père (Votre serviteur), la Mère (L’étudiante) et la Fille handicapée (Ma Nièce Mbombo n’est pas handicapée physique.)… Pour avoir obtenu un soutien financier du Fonds de Promotion Culturelle de la Province, un groupe d’acteurs locaux se ligue contre moi et se donne le mot de me refuser toute collaboration… Qu’à cela ne tienne, j’ai eu l’opportunité de former une étudiante de l’ISP, refoulée hors de Kolwezi en 1992/1993 et une de mes nièces, ancienne écolière du Complexe Scolaire Kenda Bula Bula de Tshimbulu… Toute la salle dont le Gouverneur s’est mise debout pour saluer l’acteur, le dramaturge, le metteur en scène et le directeur artistique… Un garçon de sixième primaire (12 ans) originaire de Tshimbulu, habitant pour le moment à Kananga, après cette prestation, en arrivant chez lui, il annonce à tout le monde qu’il s’appelle désormais Katsh Katende… Devant l’étonnement, il s’est mis à répéter la pièce,  et il s’est attardé sur mon discours final, sur la façon dont j’ai invité le Gouverneur à monter sur le podium et à saluer les acteurs l’a charmé… Et marqué à jamais… Tout ceci fut rappelé à grands traits… La conséquence a été immédiate… Le théâtre joue effectivement un grand rôle auprès des adolescents en leur offrant de larges possibilités de choix d’un futur métier, tout en précisant le but au-delà de rendre la vertu aimable aux êtes humains… L’occasion de remercier, sans cesse, le Créateur me fut donnée au travers de cette belle émission…

En passant, il faut signaler que certains candidats à la députation pour le compte du Territoire de Dibaya n’ont pas caché leur désarroi… J’en ai profité pour affirmer, haut et fort, que la politique, à la kongolaise, faite de ruse, de mensonge, de violence, de corruption, etc. ne m’attirera jamais…. Et que par grâce divine spéciale, je poursuis mon art au service du Réveil de tout un Peuple plongé dans un lourd sommeil et de plomb…. Merci Seigneur… « 

Par Katsh. Titre de Géopolis.

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