Pour la petite histoire, il convient de savoir que c’est une décision du Gouvernement, celle portant sur l’opérationnalisation de l’Office National de Pêche et d’Aquaculture (ONPA) que tout le faux dossier fut monté dans le but non seulement de salir le Ministre mais surtout, de saborder les actions en cours dans le secteur de la Pêche et de l’Élevage. Comment peut-on parler d’un marché normal ayant obtenu la » mention de non objection » de la part de l’Autorité de régulation et se permettre de crier au détournement avant même qu’un seul Franc congolais nnait quitté le Trésor public ? Voilà la tragédie qui touche ceux qui travaillent sans arrière pensée. Revenons au dossier du jour qui a attiré le service des enquêtes et magazines de Geopolis Hebdo.
» Scandale à l’Office National de Pêche et d’Aquaculture (ONPA) : le Ministre Jean-Pierre Tshimanga Buana aurait engagé près d’un million USD pour l’acquisition des ordinateurs, alors que l’ONPA n’a ni bureaux, ni personnel payé, ni frais de fonctionnement. », tel est intitulé un pamphlet paru récemment dans certains médias congolais et relayé sur les réseaux sociaux faisant état d’un prétendu détournement de près d’un million de dollars américains destinés à l’acquisition des matériels et équipements informatiques pour opérationnaliser l’ONPA. En sa qualité de média citoyen et républicain, Geopolis Hebdo qui n’a accordé aucune crédibilité à ces allégations, est allé la rencontre d’un éminent expert du Ministère de la Pêche et de l’Élevage, afin de lui faire tirer les vers du nez.

D’entrée de jeu, notre source qui a tenu à rétablir la vérité sur cette affaire montée des toutes pièces par certains membres de l’ancien cabinet ministériel avec objectif de nuire à la réputation, à l’honorabilté et à la dignité de l’actuel locataire du Ministère de la Pêche et de l’Élevage, a rejetté fermement ces allégations infondées.
Face aux accusations infondées de détournement liées à un marché public récemment évoqué, cet expert du ministère de la Pêche et de l’Élevage a tenu à rétablir la vérité et à rappeler le fonctionnement réel d’un processus de passation des marchés publics en République Démocratique du Congo (RDC).
» Il s’agit d’une procédure tout à fait normale, et non d’un détournement. Ceux qui avancent de telles accusations ignorent comment se déroule un marché public », a-t-il expliqué d’un ton ferme.

Selon cet éminent expert, après l’obtention de l’avis de non-objection n° 0676 /DGCMP/DG/DCP/D3/ZK/2025 en date du 1er Mars 2025 de la part de la Direction générale de contrôle des marchés publics (DGCMP), pour les ots 1 et 2, avec ampliation aux autorités compétentes, le contrat doit d’abord être signé avant d’être transmis à la Première Ministre pour approbation.
Ce n’est qu’après cette étape que le dossier est introduit à la Vice-primature du Budget pour suivre la chaîne budgétaire, en vue d’un éventuel acompte de 20 à 30 % à la firme adjudicataire pour amorcer l’exécution. Un second décaissement de 50 % intervient au fur et à mesure de la livraison, avant le solde final de 20 % à la réception complète du marché.
Toujours selon le même expert, le ministère de la Pêche et de l’Élevage avait simplement initié un Appel d’Offres qui suit son cour normal avant paiement pour permettre à la firme retenue de livrer les travaux. À ce jour, précise-t-il, aucun décaissement n’a encore été effectué, ce qui rend toute accusation de détournement totalement infondée. S’agissant du montant cité, celui-ci est archi faux.
Le montant réel de ce marché public est de de 979.883,22 USD (TTC), réparti de la manière suivante :
- Lot 1 : 744.079,20 USD (TTC), pour la livraison d’équipements et matériels informatiques, et ;
- Lot 2 : 235.804,02 USD (TTC), pour la livraison d’accessoires informatiques.
» Le ministère, à travers sa Commission de passation des marchés publics, a respecté chaque étape légale : appel d’offres, réception des soumissions, évaluation, sélection du soumissionnaire, puis saisine de la DGCMP pour l’avis de conformité. Rien n’a été fait en dehors de la loi. », a-t-il souligné.
Pour ce semillant expert, parler de détournement à ce stade relève plutôt de l’ignorance des textes et d’une volonté de jeter le discrédit, mieux de l’opprobre, sur une administration qui agit dans la transparence. Le Ministère de la Pêche et de l’Élevage, a-t-il conclu, reste attaché aux principes de bonne gouvernance et invite les commentateurs à se renseigner avant de lancer des accusations sans fondement.
Créé en 2023 par ordonnance présidentielle, l’ONPA a pour mission de moderniser la pêche, renforcer la sécurité alimentaire et valoriser les ressources aquatiques du pays.
Dieudonné Buanali