Le président Félix Tshisekedi a réagi aux appels au dialogue lancés par certains acteurs sociaux-politiques. Il a posé une condition claire : nommer et condamner l’agresseur avant toute discussion, ce qui a suscité des réactions. « pas de dialogue dans le format souhaité par certains, tant qu’il n’y aura pas une condamnation claire et publique du Rwanda en tant que pays agresseur », a souligné le chef de l’État congolais. S’il ne cite pas nommément les initiateurs, plusieurs y ont vu une allusion directe à l’initiative de dialogue portée par la CENCO.
Vrai ou faux ? Pour un cadre de l’UDPS/Tshisekedi interrogé, la position du président s’inscrit dans le strict respect de la Constitution. « Je pense que la position du chef de l’État sur le dialogue n’appelle pas à un débat. C’est quelq’un qui est loyal à la constitution et je crois c’est une position qui renforce la force de la constitution et c’est depuis 2019 que le chef de l’État a un mandat constitutionnel mais l’idée derrière ceux veulent l’amener dans une sorte de dialogue dont on ne maîtrise pas les enjeux, est remettre son mandat en cause« , déclare Hervé Mulumba communicateur de L’UDPS/Tshisekedi.
La société civile quant à elle, se félicite de voir le président envisager un cadre de concertation nationale, mais à condition que des préalables clairs soient posés. »Moi j’encourage la démarche du chef de l’État de réunir les fils et les filles du Congo autour d’une table. C’est lui qui doit convoquer ce dialogue parce qu’il est le garant de la nation et du bon fonctionnement des institutions voilà pourquoi il a posé des conditions qui sont des préalables. » a déclaré le membre de la société civile Desy Furaha.
Il sied de signaler que selon certaines sources proches du pouvoir, la fermeté du chef de l’État s’expliquerait aussi par un impératif stratégique : éviter tout processus de dialogue parallèle qui pourrait déboucher sur un brassage ou un mixage des forces, en marge de la souveraineté nationale.
Didier Ilunga.