Un nouveau comité a été formé à la tête de la fédération africaine de neurochirurgie. Le neurochirurgien Khalid Filali Wahbi prend la relève du professeur Youssouf Sako, neurochirurgien sénégalais, à la présidence de ce comité, élu pour un mandat de deux ans à l’issue du cinquième congrès africain de neurochirurgie, qui s’est tenu à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
En marge de ce congrès, plus de cent patients ont pu bénéficier d’interventions chirurgicales gratuites.
Ces opérations ont également offert l’opportunité à près de deux cents jeunes neurochirurgiens de se former à de nouvelles techniques neurochirurgicales.
Tenu à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, du 27 au 29 novembre, le 5 ème congrès des neurochirurgiens a également été un moment propice d’échanges d’expériences entre participants au cours de trois jours de travaux.
Ce congrès s’est déroulé en trois phases, à en croire le docteur Jeff Ntalaja, président de la société congolaise de neurochirurgie.
La première phase a été marquée par des interventions gratuites qui continuent jusqu’en mars 2025. « On a opéré beaucoup de cas avec des techniques assez nouvelles grâce aux équipements que l’on a acquis avec l’appui du chef de l’État, a souligné le docteur.
La deuxième phase a consisté à l’organisation des ateliers de formation pour plus de 200 jeunes qui ont reçu une bourse, laquelle leur a permis entre autres de faire le déplacement pour Kinshasa, ville hôte de ces assises. Bien que neurochirurgiens de base, ces jeunes devraient acquérir d’autres connaissances pour la maîtrise des nouvelles techniques dans leur domaine.
Et la troisième phase a été l’organisation effective du congrès qui a connu, à son premier jour, la participation du chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi. A en croire le docteur Jeff Ntalaja, 350 personnes de près de 75 nationalités ont fait le déplacement de Kinshasa, à l’occasion de ce congrès, pour partager leurs expériences sur la neurochirurgie.
Pour le neurochirurgien sénégalais Youssouf SAKO, les assises de Kinshasa ont permis aux jeunes dénommés Young CAANS d’apprendre auprès des séniors.
«Il y a eu un shift dans la pratique neurochirurgicale. Il y a 30 ans ou 40 ans il n’y avait presque pas des neurochirurgiens parce qu’en fait c’est une chirurgie qui est assez difficile et que pour susciter la collaboration au sein du monde médical il est difficile, parce que le plus souvent c’est une discipline qui nécessite en fait un fort degré d’investissement, et maintenant ce que nous constatons, il y a on dirait regain d’intérêt dans cette discipline. De plus en plus, on voit des jeunes médecins qui veulent s’adonner à cette pratique.» a-t-il déclaré.
Des propos confirmés par les neurochirurgiens bénéficiaires de la bourse NTALAJA, accordé par la fédération africaine de neurochirurgie. Ils également salué cette initiative qui ne fait que renforcer leurs capacités.
«J’ai appris beaucoup de choses, a reconnu Harmonie Mangbell, neurochirurgienne de son état et l’une des bénéficiaires de la bourse. « J’ai appris sur les pathologies des systèmes nerveux centraux comme la neurochirurgie qui s’ occupe les maladies des systèmes neurocentrales : les maladies de la tête, les maladies de colonne vertébrale. Donc, on a appris comment faire le rachi, comment aborder la base du crâne. Nous avons appris beaucoup de choses même sur le management de la neurochirurgie.» a-t-elle précisé.
Le docteur Roméo MUREGA, a lui bénéficié de la même bourse qui lui permet aujourd’hui de perfectionner sa formation à Niamey, au Niger où il est en quatrième année de formation. Il compte revenir définitivement en RDC une fois sa formation finie: » A partir de l’expérience de tous nos maîtres, a-t-il indiqué, nous avons eu à apprendre
Comment traiter correctement des pathologies et cela au bénéfice de notre population.»
Le sixième congrès africain de neurochirurgie se tiendra à Rabat, au Maroc. En attendant, les neurochirurgiens africains doivent mettre en pratique toutes les notions apprises à Kinshasa pour l’avancée de la neurochirurgie dans leurs pays respectifs.
Don Momat est à la fois formateur, blogueur et journaliste. Il aime surfer sur les faits quotidiens pour écrire des textes permettant au lecteur de plonger dans l’actualité. Son style, à la fois simple et teinté d’humour, vise à aider ses lecteurs à mieux comprendre les faits politico-économiques, voire sanitaires, qu’il aborde avec simplicité et modestie. Pour lui, le voyage constitue une véritable source d’inspiration.