Le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, a ouvert ce mardi 10 juin à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, la 12ᵉ Conférence des gouverneurs des 26 provinces du pays.

Cette session se tient sous le thème : « La santé comme facteur de cohésion et de développement durable des provinces ».

Dans son discours, le Président de la République a affirmé que le programme de Couverture Santé Universelle constituait désormais une priorité nationale, en vue de garantir l’accès à des soins de qualité pour tous.

« Il est temps que la santé cesse d’être considérée comme un privilège réservé à quelques-uns. Elle doit être un droit inaliénable, réservé à chaque Congolais, quel que soit son rang social », a déclaré Félix Tshisekedi.

Depuis septembre 2023, la gratuité des soins maternels et néonatals, premier paquet de la Couverture Santé Universelle, a été instaurée à Kinshasa, puis dans d’autres provinces.

« Deux millions d’accouchements ont été pris en charge par le Gouvernement et 30 000 nouveau-nés et prématurés ont bénéficié de soins. Des établissements de soins dans 257 zones de santé sont mobilisés. Ces efforts ont mis fin à la pratique inhumaine de séquestration des femmes et des nouveau-nés pour non-paiement des frais, et ont réduit la mortalité maternelle et néonatale, comme l’attestent les études de l’Institut national de santé publique et de l’École de santé publique à Kinshasa », a fait savoir le Président de la République.

Félix-Antoine Tshisekedi a également annoncé la mise en œuvre progressive de l’assurance maladie obligatoire en République démocratique du Congo, dans le but d’améliorer l’accès aux soins pour tous.

« Dans cette dynamique, je vous annonce la mise en œuvre progressive de l’assurance maladie obligatoire (…) Un dialogue social inclusif, conduit dans le cadre du Conseil national du travail, a permis de définir des modalités de cotisation équitables : 2 % à la charge des employeurs et 0,5 % pour les travailleurs », a affirmé Félix Tshisekedi.

Le Président congolais a précisé que les militaires, les policiers et les agents de la fonction publique seraient les premiers bénéficiaires de ce programme, afin de réduire progressivement la dépendance à l’aide internationale.

« Cette réforme vise à élargir l’accès aux soins, à renforcer la protection financière des ménages et à mobiliser des ressources domestiques. Une attention particulière sera portée aux forces armées, à la police, aux agents de l’État et aux populations indigentes. C’est un acte de justice sociale et de reconnaissance envers ceux qui protègent notre pays », a-t-il expliqué.

S’adressant aux gouverneurs de provinces, le Président de la République a déclaré :

« Vous êtes les artisans directs de la CSU à travers les Comités provinciaux que vous présidez. Je vous exhorte à intégrer systématiquement la santé dans vos politiques publiques, à mobiliser les ressources locales de manière transparente et à garantir une équité territoriale. »

De leur côté, les chefs des exécutifs provinciaux ont salué les victoires diplomatiques remportées par la RDC face au régime rwandais.

Cependant, ils ont exprimé leurs regrets face à la non-opérationnalisation de la Caisse de péréquation, ainsi qu’au paiement irrégulier des rétrocessions. Ils ont également dénoncé la déstabilisation des exécutifs provinciaux par certaines assemblées provinciales, à travers ce qu’ils qualifient d’usage « abusif » des motions.

Les gouverneurs ont, par ailleurs, exigé le versement régulier des émoluments des députés provinciaux, condition essentielle, selon eux, au bon fonctionnement des institutions locales.

Par la voix du vice-doyen de leur collectif, Jacques Kyabula, les 26 gouverneurs ont réaffirmé leur soutien aux actions du Chef de l’État.

À noter que les gouverneurs du Tanganyika, du Lualaba et du Haut-Lomami ont été primés par le Président de la République pour leurs performances en matière de vaccination dans leurs provinces respectives.

Au cours de ces assises, le Chef de l’État lancera l’initiative présidentielle pour l’élimination du VIH/SIDA chez les enfants d’ici 2030.

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