«Dieu ne nous a pas donné une nation seulement pour y vivre, mais nous a donné aussi une nation à transformer…». Ce sont les mots de Silas Makangu Mimile, qui vient d’ajouter dans la littérature congolaise, après 4 ans d’intenses recherches et études minutieusement menées, une oeuvre puissante, intitulée  » Bâtisseurs des nations : Emergence d’un leadership collectif », portée sur les fonts baptismaux à Kinshasa, le 17 décembre dernier, à l’hôtel Sultani. Cet ouvrage d’un peu plus de 200 pages, place les hommes au centre comme principaux acteurs de tout changement positif des communautés, mais pas n’importe quel type d’hommes. Une catégorie d’hommes changés et porteurs d’une vision éclairée par la lumière de la connaissance, mûs par la flamme du travail, départis des habitudes régressives telles que le tribalisme, capables de porter la collectivité vers le haut. Ce sont ces oiseaux rares, mais indispensables qui constituent la véritable Élite, les Bâtisseurs des nations.

L’auteur de ce chef d’œuvre, Silas Makangu Mimile, est un natif de la ville des Kinshasa, le présenter dans toutes ses facettes rentre dans le registre des tâches moins aisées, car en même temps passionné de la parole de Dieu et de la Science. Détenteur de plusieurs Diplômes notamment : Licencié en Relations internationales de l’Université pédagogique Nationale (UPN), diplômé d’études approfondies et Thésard en politique internationale, en management stratégique et opérationnel, acteur influent dans plusieurs structures. Silas Makangu est également licencié en théologie, responsable de l’église Cité Rama, il a également plusieurs casquettes sur le plan religieux.

En effet l’ouvrage a été commenté et présenté par les professeurs Mbadu et Daniel Makiese. Les deux personnalités du savoir ont salué l’auteur à travers la finesse scientifique que qu’il a fait montre dans la rédaction du livre ”Bâtisseurs des nations : Émergence d’un Leaders collectifs”.
Devant les députés, professeurs d’université, prédicateurs, journalistes et autres invités de marque dans la salle, à qui l’auteur a exprimé toute sa gratitude dans l’entame de son mot, Silas Makangu défini ce livre comme étant «un cri interpellation, un cri d’alarme mais aussi un cri d’espoir». Parce que selon son entendement, il était temps ou jamais de mettre à la disposition des congolais et tout peuple épris du changement une «recette infaillible.»

Pour lui, cet ouvrage part d’un constat selon lequel, il y a des ces sociétés qui dans moins de 100 ans, ont su se relever, à l’image de l’Inde. «Nous nous sommes rendu compte que c’est développement ou l’émergence que l’Inde est en train de connaître, un développement fulgurant, Il n’est pas une oeuvre qui a été accompli dans une période de 100 ans ou de 50 ans, parce que l’Inde obtient son indépendance en 1947 et aujourd’hui ce grand pays surpeuplé est devenu une nation émergente.» a dit L’auteur Silas Makangu.

C’est ainsi aussi qu’il a commencé, selon lui, à construire sa conviction selon laquelle, «il était aussi possible de développer n’importe quelle société», en procédant tout d’abord par développer les hommes qui habitent cette société, en claire son peuple. « Développer son peuple ne consiste pas à distribuer des pains ou les logements mais consiste d’abord à aider ce peuple à se découvrir et à se définir par lui-même.» a ajouté cet écrivain, avant d’indiquer que tout effort de l’épanouissement d’un peuple s’avérera stérile si celui-ci ne sait pas se définir lui-même.

Dans cette ouvrage de 10 chapitres, l’auteur pense que les sociétés enviables aujourd’hui, qui sont actuellement des destinations des soins de santé et d’études, sont devenues de grandes nations parce que d’abord elles ont bénéficié d’un don. «C’est quoi ce don ? c’est l’élite. Cette élite c’est ce que nous appelons bâtisseurs.»

En appliquant la règle de 20 80 de ce grand penseur chilien Luis Pareto dans sa réflexion, Silas Makangu a déclaré qu’une nation de 100 Millions d’habitants n’a pas besoin de toutes ses populations pour devenir puissante, elle n’a besoin que d’une fine minorité qu’on appelle Bâtisseurs.

Les Bâtisseurs de Silas Makangu

L’auteur voit dans le concept de ”bâtisseurs des nations « , des hommes et des femmes « qui constituent ce qu’on appelle aussi l’élite. D’ailleurs étymologiquement parlant lorsqu’on parle de l’élite il y a une racine, c’est lumière. Et l’élite c’est donc ces hommes et ces femmes qui ont plus de lumières que le reste de la population. Ici quand nous parlons de lumière nous parlons des connaissances.» a dit l’écrivain.

Il a appelé l’élite actuelle à repenser le système éducatif, car pour lui, l’école est l’une des structures incontournables pour la formation des Bâtisseurs. Il appelle aussi à se départir du tribalisme qui pour lui est un frein au développement, tout en ne rejetant pas la tribu qui est une base.«Nous devons partir de nos tribus pour nous rencontrer dans le carrefour, et je crois que ce carrefour, c’est la nation. Chaque tribu doit apporter le meilleur de ce qu’elle est», a-t-il dit en commentant lui-même son ouvrage, en mettant un accent sur le travail, facteur de tout changement.

La RDC a connu plusieurs difficultés, poursuit l’auteur. Ces difficultés ont été aussi connues par beaucoup d’autres pays qui ont su sortir de cette situation et relever la tête, comme pour dire qu’il est possible pour le pays de sortir de l’auberge.

C’est le pasteur et Docteur Dani Kawata qui a procédé au vernissage du livre, et l’auteur a dédicacé sur le champ plus d’une centaine d’exemplaires de ce livre qui propose des femmes et des hommes idéaux pour l’érection d’une société qui fait beau vivre, à l’image de Platon dans sa « République » qui a proposé une société Idéale.

Fiston Oleko

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