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Au cours de la réunion du conseil des ministres extraordinaire présidé le 9 septembre dernier par le Chef de l’État Félix Tshisekedi, le gouvernement de la république a adopté le projet de loi budgétaire pour 2025. L’adoption de ce budget intervient quelques jours avant l’ouverture de la session parlementaire de septembre consacrée à l’examen et à l’adoption du budget par les deux chambres du Parlement.

D’après le Ministre d’Etat Aimé Boji, le projet de budget national pour 2025 est équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 49 847 milliards de CDF, dégageant un taux d’accroissement de 21,6 % par rapport au budget de l’exercice 2024. Ce budget aligne, note-t-il, des crédits conséquents pour les secteurs prioritaires en privilégiant les politiques publiques et les actions gouvernementales qui concourent à la diversification de l’économie nationale.

Aussi, a-t-il expliqué, la structure des dépenses du budget général a subi les modifications au niveau de l’enveloppe salariale, qui est passée de 2,5 milliards de CDF % de 9 029,4 milliards de CDF à 9 609,5 milliards de CDF, soit un accroissement de 18,3 % par rapport à leur niveau de l’exercice 2024. Par ailleurs, les prévisions allouées aux investissements sont de l’ordre de 21 965 milliards CDF, soit un accroissement de 18,3 pour cent par rapport à leur niveau de l’exercice 2024.

Toujours dans son intervention, le Ministre d’État, ministre du budget Aimé Boji a par ailleurs présenté les grandes lignes du cadre budgétaire à moyen terme 2025-2027 qui intègre la politique budgétaire définie par le gouvernement dans son programme d’action 2024-2028.

Selon lui, la trajectoire de la programmation budgétaire que ce document renferme tient compte de l’activité économique présagée sur la période avec un taux de croissance économique moyen de 6,4% pour les trois prochaines années ainsi que du contexte international. Il tient également compte de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays.

En matière de recettes, le ministre d’État, ministre du budget, a expliqué les réformes visant notamment à l’élargissement de l’économie, l’accroissement de la pression fiscale et le recours à l’emprunt sur le marché financier local et international. Quant aux dépenses, il a souligné le renforcement de l’orthodoxie dans la gestion des finances publiques, la mise en œuvre de la loi sur la programmation militaire, la poursuite du relèvement des défis de développement et la diversification de l’économie.

Selon Aimé Boji, l’équilibre budgétaire et financier défini par la loi des finances No 23/056 du 10 décembre 2023 pour l’exercice 2024 a été affecté substantiellement par quelques événements majeurs motivés par l’évolution de la situation économique du pays.

Ces événements sont notamment les nouvelles priorités introduites dans le programme d’action du gouvernement comme mesure urgente en phase avec le plan national stratégique de développement révisé 2024-2028, la pression sur le cadre macroéconomique suite aux chocs externes et internes notamment liés aux conflits géopolitiques à travers le monde et la situation sécuritaire dans l’Est du pays, entraînant l’intensification des efforts pour la pacification et l’augmentation substantielle du nombre de personnes déplacées et de besoins humanitaires y afférents.

L’issue heureuse de négociations du Sino-congolais initié par le Président de la république qui a permis d’engranger des ressources additionnelles réallouées aux projets d’investissement au niveau des infrastructures, l’aboutissement des négociations avec la Banque mondiale pour des appuis budgétaires importants, moyennant la mise en œuvre d’une série de réformes, des appuis budgétaires sont également attendus de l’Agence française de développement.

Ainsi, les recettes et les dépenses du pouvoir central ont été revues à la hausse et arrêtées en équilibre à 44 410 milliards de francs congolais, équivalent à 15,8 milliards de USD, contre 40 986 milliards de francs congolais de la loi de finances initiales, soit une augmentation de l’argent.

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