Partager les articles

La tentative d’évasion à la prison centrale de Makala continue de captiver l’attention des médias à Kinshasa.

Les bilans les plus récents font état d’une augmentation du nombre de victimes, passant de 129 à 131 morts. En réponse à cette tragédie, Patrick Muyaya a annoncé que les ONG et le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’Homme (BCNUDH) seront impliqués dans une enquête transparente, comme le rapporte Infos 27. L’exécutif affirme n’avoir rien à cacher et s’engage à garantir une transparence totale concernant cet incident survenu dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024. Le porte-parole du gouvernement a également précisé que des sanctions sévères seront appliquées à toute personne, interne ou externe, impliquée dans cette tentative d’évasion.

Par ailleurs, le Chef de l’État n’a pas écarté la possibilité d’une intervention externe, souvent qualifiée de « main noire », visant à compromettre les efforts gouvernementaux, notamment après une autre tentative d’évasion maîtrisée à Bunia (Ituri) le 7 septembre, comme le souligne Econews. En réponse, une vigilance accrue a été recommandée aux forces de défense et de sécurité. En conséquence, les Ministres de l’Intérieur et de la Justice ont été chargés de réfléchir à la création d’un Service national du renseignement pénitentiaire, destiné à prévenir de telles tragédies en renforçant la coordination et la surveillance au sein des établissements pénitentiaires.

Cependant, la proposition de créer ce nouveau service est perçue par l’ONG Asadho comme un aveu d’échec de l’Agence nationale de renseignements (ANR), malgré sa présence dans toutes les prisons du pays, écrit la Référence Plus. L’activiste Jean-Claude Katende souligne que le problème ne réside pas uniquement dans les institutions, mais également dans la gestion humaine de ces dernières. D’autres experts, sous couvert d’anonymat, estiment que la création d’un service supplémentaire pourrait engendrer une concurrence interne au sein de l’ANR, exacerbant ainsi les problèmes existants.

Dans un registre connexe, Forum des As aborde la question cruciale du désengorgement de la prison centrale de Makala. Selon un haut magistrat, la construction de nouvelles prisons est considérée comme la solution idéale pour résoudre le problème de surpopulation carcérale. Bien que le décongestionnement soit nécessaire, il n’est qu’une solution temporaire et insuffisante pour réduire durablement la population carcérale. Le magistrat rappelle que des initiatives de décongestionnement avaient déjà été mises en place depuis l’année passée, sous l’ancienne ministre d’État Rose Mutombo Kiese, et qu’une série de libérations avait été effectuée pour alléger la surpopulation.

Les opérations de dépeuplement ont permis de libérer 357 prévenus en une semaine, à partir du 13 février 2024. Cependant, malgré ces efforts, le problème persiste, et la construction de nouvelles infrastructures pénitentiaires est recommandée comme solution à long terme.

Changement de registre, nous abordons maintenant les récentes décisions du gouvernement. Géopolis revient sur le conseil extraordinaire des ministres, au cours duquel le gouvernement Suminwa a adopté un budget de 49 847 milliards de francs congolais. Aimé Boji, ministre de l’Économie, souligne que cet équilibre budgétaire a été affecté par des événements majeurs, notamment les conflits géopolitiques et la situation sécuritaire dans l’Est du pays.

L’issue favorable des négociations sino-congolaises, dirigées par le Président de la République, a permis de mobiliser des ressources supplémentaires pour les projets d’infrastructure. Des négociations avec la Banque mondiale et l’Agence française de développement ont également conduit à des appuis budgétaires importants, renforçant ainsi la capacité du gouvernement à financer ses priorités.

Dans ce contexte, Judith Suminwa a confirmé que le dépôt du Projet de Loi des Finances 2025 se fera dans les délais constitutionnels. Lors de sa rencontre avec le Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, à l’approche de la reprise de la session parlementaire de septembre, la Première Ministre, comme le rapporte La Prospérité, a souligné l’importance de cette session budgétaire. Elle a également précisé que les projets de loi relatifs aux finances ont été validés lors du Conseil des Ministres extraordinaire du 9 septembre 2024.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *