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La récente tentative d’évasion à la prison centrale de Makala a suscité de vives réactions au sein de la société civile. Jonas Tshiombela, activiste des droits de l’homme, a exprimé son inquiétude et ses interrogations face à cet incident qui met en lumière des problématiques plus profondes dans le système pénitentiaire du pays.

Ce membre de la société civile a souligné le contraste frappant entre les conditions de détention annoncées par les autorités et la réalité vécue par les prisonniers.

« Les gens qui mangent trois fois veulent être libres pour manger difficilement une fois par jour. Ce n’est pas grave, ça se comprend, le prix de la liberté. La liberté a un prix. Lorsqu’on est en prison, bien qu’on mange trois fois, la liberté reste une denrée qui ne se négocie pas parce que ça vous met dans un état de l’homme libre. »

Cette tentative d’évasion, qui a eu lieu la nuit dernière, pose des questions cruciales sur l’état actuel du système pénitentiaire. Jonas Tshiombela a insisté sur la nécessité pour les autorités de faire toute la lumière sur cet incident et de répondre aux préoccupations croissantes des citoyens : « Ce qui est arrivé la nuit, cette tentative d’évasion des prisonniers, interpelle plus d’une personne au plus haut niveau des autorités et qui gère notre sécurité chaque jour, d’expliquer à la communauté comment on est arrivé à cela. Nous avons entendu le ministre de la Communication. Nous venons de lire la cellule de communication de la primature. Tout le monde appelle les Kinois au calme et dit que la situation est sous contrôle. Les enquêtes sont en cours. Généralement, on annonce les enquêtes, mais on n’a jamais les résultats. »

Cet activiste congolais a également appelé à une réforme en profondeur du système pénitentiaire et de la justice dans le pays. Selon lui, la réforme de l’appareil judiciaire ne peut pas être complète sans une révision du système pénitentiaire : « La justice de notre pays doit être réformée. Notre recommandation est la réforme des systèmes pénitentiaires de la République. L’adaptation de ces systèmes aux réalités de ce pays reste une grande préoccupation, et cela devrait être une priorité pour le gouvernement. Nous ne ferons jamais de la réforme de l’appareil judiciaire si nous ne pensons pas au système pénitentiaire de la République. Donc, nous recommandons aux autorités de la République de nous faire toute la lumière, mais aussi d’envisager les états généraux de la justice dans ce pays. »

Les appels à la réforme et à une plus grande transparence s’intensifient, alors que les autorités sont appelées à répondre aux attentes de la population et à assurer un système de justice et de détention plus équitable et plus efficace.

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