L’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications du Congo (ARPTC), a, à  travers un communiqué parvenu à la rédaction de Geopolis Hebdo le week-end dernier,  officialisé l’arrivée de la  firme américaine,  Starlink sur le territoire national.

En effet, dans ce document publié le 02 mai 2025, l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications du Congo a annoncé l’attribution d’une licence à Starlink DRC S.A., permettant à la société de fournir officiellement des services internet dans le pays.

Pour des spécialistes,  cette décision marque une étape clé dans la modernisation des infrastructures numériques congolaises, longtemps confrontées à des défis de couverture et de qualité.  

Au-delà du numérique

Cette autorisation de fonctionner en RDC accordée à Starlink intervient dans un contexte de renforcement des relations de coopération entre la RDC et les États-Unis. 

Elon Musk, entrepreneur influent et proche du collaborateur du Président Américain, Donald TRUMP qui en est propriétaire pourrait jouer un rôle stratégique dans la connectivité du pays, mais aussi dans les dynamiques politiques et économiques régionales, fait remarquer un  geopolitologue de l’Université de Kinshasa en voyant un alignement de la RDC avec les intérêts américains en Afrique, notamment dans un environnement où la Chine et la Russie étendent également leur influence technologique et sécuritaire.

Un déploiement programmé ?

Annoncés en République Démocratique du Congo avec des gros investissements notamment dans le secteur minier, des infrastructures et de la sécurité, les États-Unis pourront capitaliser l’arrivée de Starlink qui devrait servir de levier pour Washington grâce à sa capacité de connectivité fiable tout en renforçant les liens économiques avec Kinshasa.  

Pour la RDC, cette autorisation représente une opportunité majeure d’améliorer l’accès à internet, particulièrement dans les zones reculées où les infrastructures traditionnelles sont défaillantes au moment où le Gouvernement mise sur l’inclusion numérique pour stimuler son l’Economie du pays.

Lancé par SpaceX, le mastodonte du multimilliardaire américain Elon Musk, cette entreprise est spécialisée dans le domaine de télécommunications ayant  comme mission de distribuer de l’internet par satellite à haut débit partout à travers le monde.

Conformément à ses objectifs manageriaux, Starlink envisage de créer une constellation de 12 000 satellites dans sa première phase du déploiement qui arrive à terme en cette année 2025.

Lancée en 2018 grâce au lanceur Falcon 9, Starship (v2), l’entreprise envisage d’atteindre un objectif ambitieux de 42 000 satellites disposant chacun, d’une capacité de 20 gigabits par seconde et une masse au lancement, selon les versions, comprise entre 227 et 2000 kg/satellite en utilisant la bande Ku pour les liaisons avec les terminaux des utilisateurs ainsi que la bande Ka pour les liaisons avec les stations terriennes.

Utilisant une orbite terrestre de basse

Altitude 9 « coques » comprise entre 340 et 614 km avec une 

inclinaison 33, 38, 43, 46, 53, 70, 98, 115 et 148°, les satellites SpaceX circulent sur une orbite  circulaire à une altitude d’environ 550 kilomètres et à une masse approximative de moins de 300 kilogrammes disposant d’un moteur ionique pour atteindre et maintenir sa position sur son orbite et réduire celle-ci en fin de vie (environ six ans) afin d’être détruit par sa rentrée atmosphérique. 

Le terminal utilisateur repose sur une antenne réseau à commande de phase comportant un dispositif mécanique pour l’orientation en hauteur.

En obtenant l’autorisation de fonctionner en République Démocratique du Congo, Starlink poursuit son objectif commercial d’assurer un contrôle quasi total du marché mondial du domaine.

La RDC, pays aux 120 millions d’habitants est l’un de pays à la fracture numérique la plus profonde en Afrique. 

Grâce au nouveau leadership à la tête de l’ARPTC (Autorité de Régulation des Postes et Télécommunication du Congo) conduit par Christian Katende Mukinayi, la RDC tente, par tous les moyens, à redynamiser ce secteur pour en faire l’un des leviers de croissance inclusive du pays grâce à l’implication personnelle du Chef de l’État, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.


José-Junior OWAWA

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