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Le Vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur séjourne depuis lundi dernier dans la province du Sankuru. Henri Mova Sakanyi a été dépêché dans cette province pour désamorcer la crise sociale qui couve depuis le début du mois en cours. Le Vice-premier ministre est à la tête d’une délégation pour une mission de pacification de cette province.

La mission, dépêchée par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi vise à calmer la crise née de la candidature de Lambert Mende Omalanga au poste de Gouverneur. Aussitôt arrivé à Lusambo, le Vice-premier ministre a présidé le conseil provincial de sécurité. S’adressant à la population, Mova précise que sa délégation a pour mission « d’écouter la population de Sankuru ». Ecouter la population, établir les responsabilités et tirer les conséquences des actes de violence.
Hier mardi, Henri Mova Sakanyi a échangé avec les députés provinciaux pour s’enquérir de la situation, mais aussi conscientiser ceux-là même qui vont élire le gouverneur de la province.

Au menu des échanges que Mova Sakanyi a entrepris : avoir la bonne information, identifier les coupables et prendre des mesures qui s’imposent au regard de la situation mais aussi de l’enjeu à venir, c’est-à-dire l’élection du gouverneur de son adjoint, objet même de la pomme de discorde.

La capitale du Sankuru a été depuis début février, le théâtre d’affrontements. Des heurts entre la police et des manifestants ont fait un mort. La population était descendue dans la rue pour exiger le rejet de la candidature du ministre de la Communication et Médias. Au lendemain de la marche de rejet, une autre marche, de soutien cette fois-ci, a eu lieu pour soutenir la candidature de Mende.

Selon le ministre de la Communication, ceux qui protestaient contre sa candidature, étaient simplement manipulés, parce que tout le monde a le droit d’être candidat. Et Lambert Mende d’ajouter, « je pense que ce sont des personnes qui savent que nous avons des chances de remporter ces élections, qui ont voulu perturber le jeu en amont en voulant empêcher que les élections puissent se tenir.»

Faux, rejettent certaines personnalités de la province, estimant que les récentes manifestations contre la candidature de Mende sont en réalité l’expression d’un grand ras-le-bol de la population.

Patrick Ilunga

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