De nombreux Kinois se lancent dans l’élevage des porcs dont la viande est très prisée. Ces éleveurs pour maximiser leurs recettes, doivent cependant surmonter deux obstacles majeurs à savoir: l’alimentation et les maladies qui affectent cet animal.
A Kinshasa, on retrouve de plus en plus dans des parcelles, des maisonnettes qui ne sont ni des niches pour chiens ni des étables pour chèvres, mais des porcheries.
De nombreux Kinois sont devenus éleveurs des porcs dont la viande est de plus en plus consommée autant dans les ménages que des débits de boissons appelés nganda.
Un des fermiers rencontrés dans la commune de kalamu au quartier kimbangu 1 soutient qu’élever des porcs est un travail de longue, haleine mais très bénéfique.
«Nous totalisons 60 porcs dans notre site car les années antérieures le produit de notre travail était vendu dès le sevrage pour résoudre le problème de scolarité et de ménage. La demande se fait toujours sentir. Un porc de 100 kg peut produire à la vente entre 350 et 500$. La viande de porc est de première qualité, semblable au poisson frais. Elle a la capacité de rajeunir une personne»révèle-t-il.
Il est préférable d’élever les porcs dans une porcherie se trouvant dans l’enclos près d’un ruisseau pour éviter la divagation et suppléer à l’alimentation. Ce travail exige la permanence pour atteindre des bons résultats.
Le coût excessif des aliments et l’apparition de certaines maladies touchant principalement les porcs sont là deux obstacles qui ont des répercussions négatives sur l’élevage porcin selon l’ingénieur Blanchi.
«Toutefois l’élevage de ces omnivores est lié à plusieurs contraintes d’ordre alimentaire et épidémique. Le son de riz, les feuilles de maniocs et patate douce sont périodique. Le manioc doux et noix de palme sont quelques fois insuffisants. Il faut donc des précautions. Pour éviter certaines épidémies, il faut aussi des mesures préventives : lutter contre la divagation ; éviter l’accès inutile des étrangers sur le site. La peste porcine se manifeste très souvent au début de la saison sèche (mois de mai, juin et juillet) et à la fin de cette saison (septembre et octobre)».
Cet ingénieur invite le gouvernement à mettre en place un programme d’urgence susceptible d’appuyer les éleveurs à redynamiser dans la mesure du possible la production porcine locale.
Il faut dire que l’élevage des porcs est l’un fait des élevages conventionnels les plus pratiqués en République Démocratique du Congo.
Il constitue une source de revenus d’avant plan pour un bon nombre de ménages congolais tant en milieu urbain qu’en milieu rural.
Francine Mukeba