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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient de publier la liste provisoire des candidats sénateurs dans les 24 provinces de la République Démocratique du Congo(RDC). A l’issue de la plénière organisée, hier jeudi 14 février 2019, au siège de l’institution d’appui à la démocratie, Jean-Pierre Kalamba a fait savoir que 874 candidatures étaient retenues par la Centrale électorale.

Selon le rapporteur de la CENI, la province de Kinshasa bat le record de candidats avec 100 dossiers retenus pour seulement 8 sièges à pourvoir. Le Bas-Uélé et l’Equateur alignent respectivement 27 et 25 candidatures pour 4 sièges. Dans la province du Haut-Katanga, ils sont 55 candidats à concourir à cette élection pour 4 sièges. Le Haut-Lomami compte quant à lui, 40 candidatures pour 4 sièges. Dans le Haut-Uélé, la CENI dit avoir retenu 18 dossiers pour 4 sièges également. 50 candidats vont devoir se disputer les 4 sièges accordés à la province de l’Ituri. Dans le Kasaï, ils sont 24 candidats à concourir pour 4 sièges. 35 candidatures ont été retenues pour la province du Kasaï-Central. Ces prétendants devront se disputer les 4 sièges en jeu, tout comme les 25 candidats venus de la province du Kasaï-Oriental voisine. Pour le Kongo-Central, ils sont 60 à tenter le coup pour la conquête des 4 sièges en compétition. Le Kwango avec ses 28 candidats devra connaître ses 4 sénateurs dans les tous prochains jours. Les 44 candidats de la province de Kwilu vont eux aussi se départager les 4 sièges à pourvoir. Dans la Lomami, ils sont 35 à se disputer les 4 sièges accordés à cette province. La province du Lualaba, située dans le Sud-Est du pays compte 20 candidats pour 4 sièges. Le Maniema lui en compte 13 pour ses 4 sièges alors que la Mongala aligne 33 candidats pour le même nombre de sièges. Dans le Nord-Ubangi, ils sont 19 à avoir été retenus par la Commission électorale nationale indépendante pour les 4 sièges accordés à cette province. Le Sankuru qui a enregistré le plus faible tôt des candidatures, n’a aligné que 12 prétendants pour ses 4 postes. Le Sud-Kivu et le Sud-Ubangi ont positionné chacun 44 et 27 candidats pour les 4 sièges qui leur reviennent. Le Tanganyika a, quant à lui, 32 candidats pour ses 4 sièges, tandis que la Tshopo en dispose 52 pour le même nombre des sièges. La Tshuapa qui boucle la mise, a 15 candidats pour ses 4 sièges. Il faut également retenir que les 8 sièges des provinces de Maï-Ndombe et du Nord-Kivu ne seront occupés qu’après l’organisation des élections provinciales et législatives nationales dans les territoires de Yumbi, Butembo et Beni. Les scrutins du 30 décembre dernier n’ont pas été organisés dans ces coins du Congo suite à la recrudescence de l’épidémie à Virus Ebola dans le Nord-Kivu et du conflit ethnique dans le Maï-Ndombe.

Selon le dernier réajustement de la Commission électorale nationale indépendante, ces scrutins devront être organisés le 30 mars prochain. Lors de la dernière réunion avec les notables de ces entités, la Centrale électorale a fait savoir que ses équipes étaient à pied d’œuvre pour préparer le terrain. Mais selon certaines sources, la propagation de l’épidémie redoutée en décembre 2018 par les autorités est encore d’actualité d’autant plus que la maladie continue à tuer. En début de semaine, un cas de décès avait été confirmé dans la ville de Butembo gonflant ainsi la liste des victimes évaluée aujourd’hui à plus de 500 morts. Ce qui fait dire aux observateurs que la CENI risque d’organiser ces scrutins dans les mêmes conditions que celles de décembre 2018. Si la tension semble retombée à Yumbi, la situation humanitaire reste par contre déplorable. Plus de 17.000 réfugiés n’ont toujours pas regagné leurs villages.

José-Junior Owawa

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