Comme une ombre malicieuse, l’année scolaire voit sur elle peser le spectre de l’année blanche si rien n’est fait. Pour cause, une grève des enseignants maintient les écoles dans un régime buissonnier au point que des parents, en désespoir de cause, commencent à espérer que revienne le régime éhonté de la contribution des parents. Ils sont désespérés et ne peuvent en cours de l’année faite face à une dépense censée être prise en charge par l’État. Pour la société civile membre de la coalition des parents d’élèves, la faute incombe au gouvernement qui n’a pas suffisamment planifié la prise en compte des revendications légitimes des enseignants.
De l’autre côté, le gouvernement croit savoir que des efforts sont menés pour rencontrer les accords signés à Bibwa.
Personne ne pourra comprendre que ce système de gratuité, institué par la constitution et activé par Félix Antoine Tshisekedi, le président de la République, puisse être grippé, à peine mis en place.
Il existe, selon un expert interrogé par nous, une vaste conspiration contre la gratuité car l’ancien système tenait en vie des centaines d’entreprises qui se finançaient à la sueur des parents. Des projets de développement d’autres secteurs avaient pour ressources la pression faite par les gestionnaires de ces écoles sur les parents. En décidant d’alléger ce fardeau aux parents et de permettre à d’autres enfants d’avoir accès à l’éducation, le gouvernement a posé un acte salvateur historique. Mais cette bonne volonté était sans compter avec les résistances mafieuses de ceux qui se sont réfugiés dans le secteur pour pomper des millions et les affecter à des fins parfois idéologiques. Grève des enseignants, prises de parole de découragement, des officines politiques se sont donnés le mot pour élargir le chant des incantations en vue de récolter les preuves de l’échec du gouvernement.
Face à cette difficulté majeure nous avons appris que le ministre des finances, en intelligence avec la chef du gouvernement et l’autorité de tutelle du ministère, a convoqué les informations disponibles et s’est engagé à trouver une solution dans le bref délai car cette situation ne peut perdurer longtemps.
Il convient de souligner que les accords intervenus entre le gouvernement et les syndicats des enseignants avaient pour finalité non seulement la prise en compte des frais, mais aussi le renforcement de la qualité des contenus des cours. C’est une œuvre d’amélioration générale qui est en fait la réforme majeure du pouvoir Tshisekedi. Mais l’impression que cela donne à certains observateurs est que certains dirigeants n’ont pas pris en compte la tragédie d’une réforme non achevée car le bénéfice du nouveau système n’étant pas consolidés, les acquis de l’ancien ayant disparu, le pays va se trouver dans une forme d’anonie. C’est à ce défi que veut s’attaquer l’argentier national en accélérant toutes les procédures en son pouvoir pour rencontrer rapidement les obstacles en vue d’éviter une année blanche. Homme de conviction et de détermination, l’opinion espère que Doudou Fwamba puisse agir de manière à préserver cette année scolaire pour que demain l’on dise tout le monde à l’école.
