Rosie Tshiyoyo : une étoile montante du journalisme féminin congolais

À 22 ans, Rosie Musuamba Tshiyoyo incarne la nouvelle génération de journalistes congolaises ambitieuses et engagées. Entre passion, rigueur et détermination, la jeune journaliste de Géopolis Forum trace sa voie dans un univers médiatique en pleine mutation.

C’est à Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï-Oriental, que Rosie Musuamba Tshiyoyo voit le jour le 6 septembre 2003. Originaire du Kasaï-Central, elle rejoint très tôt Kinshasa, où elle effectue tout son parcours scolaire au Groupe scolaire Banza, dans la commune de Ngaliema.

Après un diplôme d’État en Latin-Philosophie, elle s’inscrit à l’Université Révérend Kim, où elle poursuit des études en Sciences de l’information et de la communication, option Communication des organisations.

Curieuse et travailleuse, Rosie affiche très tôt une forte personnalité. Ses proches la décrivent comme une femme de conviction, exigeante envers elle-même et déterminée à aller au bout de ses ambitions.

« Je n’ai jamais reculé devant les difficultés », confie-t-elle avec un sourire calme mais assuré.

Des bancs de l’université à la rédaction de Géopolis Forum

« Je suis d’abord une communicologue avant d’être journaliste », explique-t-elle.

« Mon aventure à Géopolis a commencé par un travail pratique dans le cadre de ma formation universitaire. »

Repérée pour son sérieux et sa rigueur lors d’un stage académique, Rosie attire l’attention du directeur des ressources humaines, puis du Directeur général de Géopolis Forum, Willy Kalengay. Impressionné, celui-ci lui propose un stage professionnel qui débouche sur son intégration au sein du groupe de presse.

« C’est une grande fierté pour moi d’appartenir à une rédaction où la rigueur et la passion sont au cœur du travail », reconnaît-elle.

Sa première expérience marquante ? Le micro-trottoir qu’elle réalise à l’occasion du 8ᵉ anniversaire de la mort de Papa Wemba, en 2024.

« Voir à quel point les gens parlaient de lui avec émotion m’a bouleversée. J’ai compris que tout artiste qui marque les esprits continue d’exister au-delà de la mort. »

Une signature journalistique tournée vers l’humain

Bien qu’encore au début de sa carrière, Rosie Tshiyoyo affirme déjà un style personnel : un journalisme d’écoute, d’équilibre et de respect.

« Je donne toujours le meilleur de moi-même. Je tiens à laisser chacun s’exprimer librement, sans parti pris ni préjugé, surtout ceux qui n’ont pas souvent la parole. »

Les valeurs qui guident son travail ? La patience, la résilience, la curiosité et l’amour du métier.

Des qualités qu’elle met à profit dans ses reportages, comme celui qu’elle réalise au Palais du Peuple le 1ᵉʳ mai 2025, lors de la Journée internationale du travail.

« C’était ma première grande couverture. J’ai ressenti une immense responsabilité, mais aussi une grande fierté. »

Géopolis Forum : une école de rigueur et d’esprit d’équipe

Au sein de la rédaction, Rosie évoque une ambiance à la fois exigeante et bienveillante :

« L’atmosphère est conviviale et amicale. Chacun se sent valorisé, même si les conditions ne sont pas toujours parfaites. La discipline et la rigueur ne sont pas là pour contraindre, mais pour nous pousser à l’excellence. »

Elle ne cache pas son admiration pour son mentor, Willy Kalengay, directeur général de Géopolis Forum :

« Ma plus grande fierté, c’est de travailler auprès d’un journaliste qui s’est bâti une réputation par la qualité de son travail, pas par la popularité. Il est mon modèle et mon coach. »

Une vision lucide du métier

Consciente des défis de la désinformation et de la précarité des médias, Rosie reste convaincue du rôle crucial des journalistes :

« Le journaliste doit rester le gardien de la vérité. Il doit collecter, traiter et diffuser une information crédible, même dans les situations difficiles. »

Ses thèmes de prédilection ? L’éducation et les défis professionnels, deux secteurs qu’elle estime essentiels au développement de la RDC.

« Ces domaines restent encore en retard et méritent plus d’attention. »

Très active sur les réseaux sociaux, elle considère le numérique comme un outil incontournable :

« Le digital me permet de porter plus loin la voix des autres et d’adapter mon travail au rythme du monde. »

Un regard tourné vers l’avenir

Rosie Tshiyoyo se veut réaliste face à l’évolution du métier :

« Le journalisme congolais doit s’adapter à la montée des médias en ligne et à l’arrivée de l’intelligence artificielle, pour ne pas se laisser dépasser. »

Côté inspiration, elle cite Dominique Tshimbakala, journaliste à TV5 Monde, pour son charisme et son professionnalisme.

Quant à sa vie personnelle, elle veille à préserver un équilibre :

« Je fais attention à ne pas mélanger mes problèmes personnels et le travail. Même si je consacre beaucoup de temps à ma carrière, je trouve toujours un moment pour me ressourcer. »

Et si elle n’avait pas choisi le journalisme ?

« J’aurais aimé travailler dans la communication politique. Bien utilisée, elle peut construire une image crédible et inspirer confiance. »

Une voix pour la jeunesse et les femmes reconnue comme une “étoile montante” au sein de Géopolis, Rosie y voit avant tout une motivation :

« C’est un honneur, mais aussi une responsabilité. J’aimerais que les jeunes, surtout les filles, comprennent qu’avec du travail et de la foi en soi, on peut réaliser ses rêves. »

Son message à la jeunesse congolaise ?

« Changez le narratif du journalisme. Refusez la corruption de la vérité. Créez votre image par la qualité de votre travail et vos valeurs. Les échecs font partie du parcours, ils forgent la réussite. »

Une relève féminine prometteuse

Avec son assurance tranquille et son attachement à la vérité, Rosie Musuamba Tshiyoyo fait partie de cette nouvelle génération de journalistes congolais qui croient en la force du travail bien fait.

À Géopolis Forum, elle continue de tracer sa voie avec humilité, détermination et passion, convaincue que le futur du journalisme congolais se conjugue désormais au féminin.

José-Junior Owawa et Alexis Tabena

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