La question de la paix en République Démocratique du Congo (RDC) domine l’actualité des quotidiens kinois ce mercredi, sous l’impulsion des récentes déclarations du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk. Lors d’une intervention à Genève, rapporte La Référence, Türk a lancé un appel pressant pour « faire de l’espace pour la paix » en RDC, une nation qui, selon lui, souffre d’une aggravation de la situation des droits humains. Il a décrit un tableau alarmant, caractérisé par une escalade de la violence, des intérêts régionaux et internationaux en jeu, et une faiblesse persistante de l’État de droit. « Cette situation mérite l’attention immédiate de la communauté internationale, afin que les armes se taisent et qu’un espace de paix puisse être créé », a-t-il dit au Conseil des Droits de l’Homme.

Parallèlement, l’actualité judiciaire se concentre sur le procès de Charles Onana à Paris, qui suscite des débats passionnés. Forum des As revient sur les témoignages au tribunal, notamment celui de l’ex-colonel belge Luc Marchal. 

Ce dernier a rejeté les accusations de négationnisme portées contre Onana, auteur d’un « ouvrage scientifique », fruit de 10 ans de recherche parti d’une thèse soutenue à l’université Lyon III, obtenue en 2017 « avec félicitations du jury », et qui s’appuie sur des documents militaires et des archives issues de la CIA, de l’armée belge et du renseignement militaire français. Marchal a affirmé que l’assassinat du président Habyarimana, commandité par le FPR de Paul Kagame, a été un élément déclencheur de la violence et que la branche armée du FPR avait également commis des massacres quelques jours seulement après la mort d’Habyarimana.

Le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, a réagi avec vigueur à ce procès. Dans une déclaration ferme, reprise par Géopolis Hebdo, Mukwege a dénoncé la « politisation » de cette affaire, voyant dans le procès une injustice envers ceux qui cherchent à documenter et dénoncer les crimes de guerre et les massacres commis en République Démocratique du Congo (RDC).

Sur le plan politique, Le Nouvel Observateur note que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a provoqué une onde de choc en évoquant la nécessité d’une nouvelle constitution, alors que le climat politique est déjà tendu. Le secrétaire général du parti, Augustin Kabuya, a plaidé pour une révision de la loi fondamentale, provoquant des réactions mitigées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parti. Les opposants, comme la coalition Lamuka, s’insurgent contre toute tentative de modification de la constitution, rappelant les luttes passées contre des initiatives similaires qui avaient mené à des violences.

Enfin, sur un front plus positif, La Prospérité rapporte que le Projet Copa Transforme a été lancé pour soutenir les petites et moyennes entreprises en RDC, avec l’enregistrement des candidatures déjà en cours. Ce projet, soutenu par la Banque mondiale, vise à favoriser l’autonomisation des femmes entrepreneures et à stimuler la transformation économique du pays.

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