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Le 7 août 2024, les journaux de Kinshasa ont fait leurs gros titres avec le « J’accuse » de Félix Tshisekedi, le président de la République Démocratique du Congo. 

L’accusation principale portée par Tshisekedi vise son prédécesseur, Joseph Kabila, qu’il accuse de préparer une insurrection, rapporte Africanews. Lors d’un entretien donné à Christian Lusakueno de Top Congo FM et Baudouin Amba Westhi de Congo Indépendant, en Belgique où il a été traité pour une hernie discale, Félix Tshisekedi a particulièrement mis en cause l’Alliance Fleuve Congo (AFC) dirigée par l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, comme étant au cœur de cette préparation insurrectionnelle.

En outre, écrit infos 27,  Tshisekedi a affirmé catégoriquement qu’il ne recevra jamais les membres de l’AFC ni ceux du M23, excluant toute négociation avec ces groupes. Il a insisté sur sa volonté de discuter directement avec le Rwanda pour obtenir des réponses de Paul Kagame, qu’il qualifie de « criminel » pour ses actions contre le peuple congolais.

Le rapport du Groupe d’Études sur le Congo, relayé par Géopolis Hebdo, met en lumière les véritables causes de la résurgence du M23. Selon ce rapport, les raisons sont principalement externes à la RDC, et le soutien du Rwanda au M23 est motivé par un sentiment d’isolement après que l’Ouganda et la RDC se sont rapprochés en 2021 pour contrer le groupe armé ADF. Ce rapprochement aurait menacé les intérêts commerciaux du Rwanda entre l’est du Congo et la côte est-africaine.

En parallèle, Forum des As rapporte que Tshisekedi a clarifié, au cours de la même interview, ses intentions concernant la Constitution. Il a rejeté l’idée de modifier la Constitution pour préparer un éventuel glissement de mandat, précisant que son objectif est d’améliorer la gouvernance et non d’ajouter des mandats présidentiels. Il a souligné que toute modification de la Constitution nécessiterait un retour au souverain primaire.

La Prospérité revient sur les élections au Bureau du Sénat, posant la question de savoir si Jean-Michel Sama Lukonde pourra répéter l’exploit de Léon Kengo wa Dondo en battant son adversaire, malgré les prévisions pessimistes. Eric Kamba évoque le retournement politique passé de Kengo pour suggérer qu’une surprise n’est pas impossible.

Enfin, La Référence Plus se penche sur l’incident survenu le 6 août au sein du Parlement congolais. Un affrontement violent entre deux factions de l’UDPS, le parti présidentiel, a eu lieu au Palais du Peuple lors du dépôt des candidatures pour l’élection du Bureau définitif du Sénat. L’altercation a dégénéré en une violente bagarre, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre. Selon des témoins, les militants ont utilisé des bâtons et des objets pour s’affronter, créant une scène de chaos similaire aux événements survenus au Capitole américain en 2021.

Ces événements montrent une intensification des tensions politiques en RDC, illustrant les défis majeurs auxquels le pays est confronté à la fois sur le plan intérieur et international.

Fin de cette revue de presse

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