Lors de son passage à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, le 24 octobre, le président Félix Tshisekedi a plaidé en faveur d’une révision de la constitution, lors d’un meeting à la place de la Poste. Bien que cette initiative ne soit pas urgente, il a souligné qu’elle est cruciale pour adapter les lois aux réalités congolaises. Pour cela, il a annoncé la création d’une commission nationale interdisciplinaire qui se penchera sur cette question essentielle, dans le but d’élaborer une constitution plus en phase avec les besoins du peuple.
Le président a également évoqué l’importance de l’unité nationale, exprimant sa peine face aux tensions entre Mbole et Lengola. « Le Congo que je dirige est celui de l’unité. Chaque Congolais est pour moi un frère, un père ou un enfant », a-t-il déclaré. Il a appelé à la solidarité, affirmant que la division n’ouvre la voie qu’aux ennemis. Il a insisté sur la nécessité d’une communication constructive et d’un dialogue pour prévenir les conflits, précisant que « la guerre engendre le mal, la mort et la désolation ».
Tshisekedi a par ailleurs abordé des enjeux cruciaux tels que l’éducation et la santé. Il a réaffirmé son engagement envers la gratuité de l’enseignement, soulignant l’importance d’investir dans les jeunes pour bâtir un avenir prometteur. « Un peuple sans santé et sans éducation demeure dans la pauvreté, d’où la nécessité d’améliorer ces secteurs », a-t-il déclaré.
Concernant la santé, il a présenté la politique de couverture santé universelle, visant à garantir l’accès aux soins pour tous les Congolais, quel que soit leur niveau de revenus. Cette initiative a déjà débuté avec la prise en charge des mères et des nouveau-nés, une étape cruciale pour réduire la mortalité maternelle.
Le président a également insisté sur la nécessité d’une économie résiliente, appelant à privilégier la production locale pour diminuer la dépendance aux importations. « Ce que nous devons acheter à l’étranger, nous allons le produire ici même », a-t-il affirmé, en évoquant des cultures de base telles que le riz, le maïs et le manioc, qui pourraient renforcer l’économie et stabiliser la monnaie nationale.
Enfin, Tshisekedi a souligné l’urgence de réviser la constitution, en déclarant qu’elle « n’est pas adéquate » et qu’elle doit encourager l’action des personnes compétentes. Il a insisté sur la nécessité de corriger des aspects tels que la formation du gouvernement et la validation des mandats parlementaires, ainsi que la cohabitation entre le gouverneur provincial et l’assemblée provinciale.
Le président a conclu en mettant en garde les opposants qui chercheraient à exploiter la question de la révision constitutionnelle pour semer le chaos dans le pays.
Don Momat est à la fois formateur, blogueur et journaliste. Il aime surfer sur les faits quotidiens pour écrire des textes permettant au lecteur de plonger dans l’actualité. Son style, à la fois simple et teinté d’humour, vise à aider ses lecteurs à mieux comprendre les faits politico-économiques, voire sanitaires, qu’il aborde avec simplicité et modestie. Pour lui, le voyage constitue une véritable source d’inspiration.