Après la session extraordinaire ordinaire controversée dans les deux chambres du parlement, où le palais du peuple a été le centre du Combat entre le couple divorcé du FCC-CACH, les parlementaires reprennent le chemin de l’Assemblée nationale et du Sénat . Maintenant que le tourbillon semble s’apaiser, l’union sacrée qui est désormais la nouvelle majorité devrait fixer sa feuille de route en vue de piloter les réformes dans plusieurs secteurs de la vie du pays.

Avant d’aller dans les dossiers de la République, le parlement va se remettre à se réunir ce 15 mars, sous le signe du deuil. C’est après 5 jours du décès d’une figure emblématique du parlement : Henri Thomas Lokondo. Chantre des réformes, sous la bannière du G 13, feu député Lokondo devrait recevoir les hommages de tous ses pairs, toutes obédiences confondues.

Passer le moment de deuil, la session ordinaire de mars devrait remettre de la sérénité dans la marche des travaux parlementaires après le bouleversement et la session extraordinaire chahutée qui a consacré le chambardement de la majorité et le passage de témoin entre les anciens bureaux et les nouveaux patrons. Autant la guerre de chiffonniers entre les anciens coalisés du FCC et CACH a eu pour théâtre le parlement, autant l’union sacrée va se consolider à la même institution. Premier acte attendu pour la session de mars : l’investiture du gouvernement Sama Lukonde. Il est clair qu’avec l’ouverture de la session, les choses vont probablement s’accélérer pour que la nouvelle équipe soit mise en place. L’exécutif et leurs chefs ne devraient plus avoir des soucis à se faire puisque le parlement va être maintenant une sorte de soutien à l’action du président Félix Tshisekedi. Cela n’est pas un secret. Le programme du gouvernement va être adopté et Sama Lukonde devrait prendre ses fonctions sans anicroche. Les institutions parlement, gouvernement et Président devraient fonctionner en bonne intelligence. Cette réalité comporte un piège tout de même : si les députés et sénateurs ne prennent garde, le contrôle parlementaire risque d’être un simple exercice de façade lorsqu’il s’agira de surveiller l’action de l’exécutif.

A présent, l’Union sacrée qui nourrit l’ambition de porter de grandes réformes, ainsi que l’avait déjà annoncé le chef de l’État, a l’opportunité de passer à l’action. Cela devrait commencer par la réforme sur les questions électorales, la réforme et la mise en place de la nouvelle équipe dirigeante de la Commission électorale. Des discussions pourraient aussi s’engager dans le sens de la révision de la constitution.

Il faut dire qu’au-delà de toutes ces réformes, l’union sacrée a aussi un grand chantier à ouvrir en vue de l’amélioration du quotidien des Congolais. Il est donc plus qu’évident l’état de grâce ne pourra être que de courte durée.
La session ordinaire de mars pourrait aussi voir les nouveaux gestionnaires et les parlementaires demander des comptes aux anciens maîtres. Des chiffres sont déjà évoqués. Et c’est autour des millions de dollars américains de passif.

Patrick Ilunga

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