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Ce jeudi 25 juillet 2024, à la salle de spectacle du Palais du peuple, l’heure était à l’audience publique solennelle de la rentrée judiciaire de la Cour des comptes pour l’année judiciaire 2024-2025 et à la remise du rapport annuel exercice 2022-2023 aux chefs des institutions de la République dont le Chef de l’Etat, le Président de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat et la Première Ministre. Dans leurs allocutions, le Premier président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, et le Procureur général près la Cour des comptes, Salamon Tudieshe, ont insisté sur le rôle de contrôle par excellence de cette institution. Il faut souligner que les traditions judiciaires ont été scrupuleusement respecté. Les propos de deux chefs ont porté sur un sujet spécifique de leur ressort.

Le rituel a une nouvelle fois été respecté cette année : la Cour des comptes a fait sa rentrée judiciaire exercice 2024-2025. Outre la Première Ministre qui a valablement représenté le Chef de l’Etat, plus d’une centaine de personnes étaient rassemblées dans la salle de spectacle du Palais du peuple : des magistrats de la Cour des comptes, le Premier vice-président de la chambre basse du parlement, le président de la Cour constitutionnelle, le Premier président de la Cour de cassation, la Première présidente du Conseil d’Etat, les députés nationaux, les sénateurs, les membres des corps diplomatiques et les représentants des organisations internationales ainsi que d’autres chefs d’institutions.

La Cour des comptes est l’institution supérieure de contrôle des finances publiques en République. « Elle est la seule et l’unique reconnue au niveau international », a soutenu le Procureur général Salomon Tudieshe lors de sa prise de parole avant que le Premier président Jimmy Munganga souligne que la Cour des comptes a un rôle majeur à jouer en matière des dépenses et de l’action du gouvernement, de promotion d’une gestion financière saine et de responsabilité dans l’administration publique.

La Cour des comptes fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Pour sortir victorieuse de cette lutte et surmonter les énormes difficultés auxquelles elle a buté, la Cour a en appelle à un réajustement législatif de son arsenal juridique. « Tel est le prix à payer pour que la Cour des comptes, en combattant efficacement la corruption, accompagne victorieusement le Chef de l’Etat dans la réussite de son programme quinquennal », a-t-il appuyé.

Il faut reconnaitre aujourd’hui que la Cour des comptes fait preuve de discipline, car elle vient de mettre hors état de nuire ceux qu’elle appelle « les indisciplinés budgétaires et financiers » (ceux qui nuisent à la bonne gestion des deniers publics). Grâce aux moyens nécessaires qu’a été doté par le magistrat suprême, la Cour des comptes a créé, au cours de l’année 2023, des conditions favorables à la répression des fautes de gestion et au déferrement aux instances judiciaires compétentes des infractions pénales constatées au cours des missions de contrôle. « Elle vient de rendre ses premiers arrêts depuis 27 ans d’existence, sous votre mandat », a indiqué le Premier président Munganga dans discours d’une trentaine minutes.

Cette audience plénière solennelle était par ailleurs l’occasion pour les deux personnalités de la Cour des comptes de saluer les efforts fournis par le Président Félix Tshisekedi pour remettre le pays sur la voie du développement. « Le Chef de l’Etat a pris des mesures salutaires que nous saluons. Il s’agit de la défense territoriale, la gratuite de l’enseignement de base et la gratuite de la maternité », s’est exprimé le Procureur général Salomon Tudieshe en plaidant pour la population qui attend encore beaucoup plus du gouvernement.

Du reste, la Cour des comptes a rassuré son concours au Parlement qui est son bras son séculier dans le contrôle des finances publiques. Mais elle attend de cette institution la reformulation des quelques dispositions de sa loi organique. « Les parlementaires sont élus pour représenter le peuple et ont des responsabilités constitutionnelles consistant à légiférer et à contrôler l’action de l’Exécutif. Ils ont donc un rôle de premier plan à jouer dans la lutte menée à l’échelle mondiale pour éradiquer la corruption », a-t-il rappelé avant de conclure son allocution.

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