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Après plus de 25 ans d’arrêt de la production industrielle, le ministre national de l’industrie et développement des petites et moyennes entreprises, Louis Watum Kabamba, sous la direction de Madame la Première Ministre, Chef du gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, vient de relancer les activités de la Sucrerie du Kivu, en sigle SUKI, dans la province du Sud-Kivu, grâce au financement obtenu du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), conformément à la vision du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le secteur industriel. L’inauguration officielle est annoncée pour le premier trimestre 2025. Sentiment de satisfaction pour toute la population d’Uvira en particulier et du Kivu en général.

Autrefois, Sucrerie de Kiliba, la Sucrerie du Kivu a produit, le samedi 20 mars 2024, son premier sac de sucre issu de ses propres cannes à sucre, après 26 ans d’inactivité. Après 26 ans de fermeture, elle avait repris partiellement ses activités en 2021 et est tombée de nouveau à l’arrêt.

Créée en 1956 par le Baron Kronacker (citoyen de nationalité belge), la Sucrerie du Kivu a une superficie de 7.618 hectares dont la majeure partie du domaine est marécageuse. Elle avait atteint, une seule fois, un record de 21.000 tonnes de sucre par saison (annuelle). Pendant les autres années, sa production variait entre 15.000 et 19.000 tonnes.

A cause de la mauvaise gestion des dirigeants de la 2ème République, la production ne faisait que chuter jusqu’à atteindre 900 tonnes en 1996, l’année au cours de laquelle la société a dû arrêter ses activités, car ne pouvant plus faire face à la conjoncture. Cette année a aussi coïncidé avec l’avènement de l’Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo Zaïre (AFDL) et le départ de la plupart des cadres de l’entreprise. Et depuis, cette usine était à l’arrêt.

Ce n’est qu’en 2009 que l’État Congolais, par le biais du Ministère de l’Agriculture, va tenter de relancer la société en finançant seul la préparation de la pépinière de 200 hectares, tout en faisant appel à ses deux co-actionnaires, KOTECHA et SUCRAF, qui n’avaient pas répondu favorablement à plusieurs appels de fonds pour la relance.

Raison pour laquelle, l’État Congolais se verra obligé d’initier une procédure de dissolution et liquidation de la société, en vue de lui trouver un nouvel investisseur capable de relancer cette société de grande importance. Super Group of Companies (Un grand groupe tanzanien, avec beaucoup d’expérience dans le domaine du sucre et qui a relevé deux autres Sucreries en Tanzanie, qui se trouvaient dans la situation similaire à celle de la Sucrerie de Kiliba) gagnera ce marché.

Entre 2012-2013, une première tentative de relance de la Sucrerie connaitra des difficultés à cause d’une mauvaise application du Partenariat public-privé signé avec le groupe tanzanien.

Ce n’est qu’en 2017, après avoir compris qu’il ne fallait pas compter sur la contribution financière du Gouvernement Congolais (quoique détenant des actions au sein de la Sucrerie du Kivu), Super Group of Companies va relancer le processus de réhabilitation de la Sucrerie du Kivu par ses fonds propres.

Dans son agenda, les travaux de mise en place d’une nouvelle pépinière (350 hectares) des cannes à sucre importées à partir de Kagera Sugar en Tanzanie, qui a servi à l’extension de la culture de canne sur 3.500 hectares. Parallèlement, des ingénieurs industriels arriveront pour réparer et réhabiliter l’usine sucrière, qui a été entièrement rénovée et modernisée pour tourner en plein régime comme au beau vieux temps mais sans y parvenir. Trois ans après, nouvel arrêt.

Il a fallu l’avènement au ministère de l’Industrie et développement des Petites et moyennes entreprises de l’ingénieur Louis Watum Kabamba pour que la Sucrerie puisse renaître de ses cendres éparpillées dans son vaste domaine au Kivu.

La SUKI a déjà reçu un prêt d’environ 5, 885.313 millions des dollars américains du FPI pour sa relance dont un crédit de 3 millions USD et deux subventions respectivement de 1, 650 millions USD plus 1, 235 313 millions USD le mois passé pour l’amélioration de l’outil de production, en raison de son fort impact économique et social dans la région.

Plus de 1400 agents ont retrouvé de l’emploi avec un objectif d’atteindre 2500 emplois pendant la période effective de la campagne sans oublier les milliers d’emplois indirects à créer. La SUKI a produit fin septembre 2024 ses premiers sacs de sucre pérennisant ainsi des emplois qui étaient perdus et éloignant les enfants de la région des groupes armés par des emplois stables et fixes.

Juste après cette relance réussie, plusieurs voix se sont levées dans le secteur industriel Congolais pour réclamer aussi la relance de la Sidérurgie de Maluku, de la Cimenterie nationale (CINAT), du Domaine agro-pastoral et industriel présidentiel de la N’sele (DAIPN), pour ne citer que ceux-ci. Espérons que leur appel n’est pas tombé dans les oreilles des sourds.

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