La classe politique congolaise est en ébullition. À l’approche de l’année 2023, les acteurs vacillent de tous les côtés. Les uns penseraient à l’effectivité des recensements comme préalable aux échéances électorales, les autres ne voient pas les choses de cette manière. À ce sujet, la plateforme politique Lamuka s’affiche avec une proposition des réformes de la Loi portant organisation et fonctionnement de Commission Électorale Nationale Indépendante, dont le processus de la vulgarisation par le présidium de Lamuka a démarré samedi au Centre Culturel Boboto face aux étudiants.

Selon le président de l’Ecidé, l’un des partis de Lamuka, Martin Fayulu, ces propositions portent des innovations qui veulent une Ceni dépolitisée où la neutralité et l’impartialité des membres ne sont pas à rechercher.

« Les innovations qui sont contenues dans notre proposition, pour la dépolitisation : nous nous voulons un bureau composé exclusivement des délégués de la société civile », a déclaré Martin Fayulu Madidi le candidat malheureux à présidentielle de 2018.

Pour la Plateforme Lamuka, ce bureau sera composé de 8 confessions religieuses que compte l’église du Congo, en raison d’un délégué par confession. La présidence de la centrale électorale revient aux confessions religieuses et sera tournante chaque 3 mois.

Dans ce bureau, à en croire le président du parti Écidé, on trouvera aussi 5 autres organisations de la société civile qui donneront 8 membres. 2 délégués viennent des organisations de la promotion de la femme, 2 des organisations d’éducation civique et électorale, 2 des mouvements citoyens, 1 du conseil supérieur de la magistrature et 1 du conseil supérieur de l’ordre national des avocats. Le rapporteur et son adjoint seront recrutés par appel à candidature, le questeur ainsi que son adjoint viendront du ministère des finances.

L’ancien secrétariat exécutif national sera éclaté en trois : les secrétariat national chargé de traitement, le secrétariat national chargé des opérations et le secrétariat exécutif national.

Vers un Dialogue ?

Il de notoriété universelle que la plateforme Lamuka est très minoritaire au parlement, cette institution qui est censée examiner et voter les projets et propositions de Loi. Face à cette barrière, Lamuka appelle à un consensus préalable. « Qu’il y ait une rencontre de toute la classe politique et les forces-vives en vue de dégager une Loi qui sera adoptée à l’Assemblée Nationale », a dit en lingala Adolphe Muzito l’ancien premier ministre.

Selon le présidium de Lamuka, cette proposition de Loi sera présentée à la population le 31 Mars.

Fiston Oleko

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