Le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, annonce le début, dès ce lundi 25 Avril 2022, du recouvrement forcé de la vignette pour des automobilistes. Peut-on lire dans un communiqué adressé aux contribuables personnes physiques et morales, assujetties à l’impôt sur les véhicules et à la taxe spéciale de circulation routière exercice 2020.
Sont concernés : les automobiles, les remorques et semi-remorques, des véhicules tracteurs, des bateaux et embarcations à propulsion mécanique des baleinières, des barques et autres embarcations remorques.
Quid de sa répercussion dans le secteur de transport ?
Plus d’un million de la population Kinoise se déplace chaque matin, la plupart vers le Centre-ville pour vaquer à leurs activités quotidiennes. Et, le seul moyen de transport urbain qu’utilise ces tiers est le transport en commun. Or, il n’en demeure pas moins sûr que le retour en force de ce recouvrement pour la vignette aura des répercussions néfastes sur le transport.
D’abord pour insolvabilité de certains chauffeurs qui préfèrent rester à la maison de peur d’être attrapés par les agents de l’Hôtel de ville de Kinshasa commis au contrôle, d’un côté et de l’autre côté, les bavures de ces derniers dans la manière d’exécuter l’ordre donné par l’autorité urbaine.
À cela, s’ajoutent les embouteillages monstres constatés. Mais que pensent les contribuables face à cette situation ?
Avis des chauffeurs
Geopolis Hebdo a interrogé plus d’un parmi les conducteurs de bus et taxi-bus de la ville de Kinshasa qui se sont exprimés et disent ne pas toujours être en ordre à cause de la lenteur observée dans l’octroi de la vignette, pourtant, payée pour certains automobilistes, depuis une semaine pour les uns ou deux, pour les autres.
« Un de mes collègues est allé acheter la vignette et il a fait une semaine sans l’avoir. Nous apprenons qu’elle sert à réhabiliter les routes, mais rien n’est fait. Depuis que je l’ai payée, cela fait exactement deux semaines, je n’ai rien reçu jusqu’à présent », déplore un chauffeur.
Plusieurs automobilistes rencontrés sur la voie publique dénoncent aussi le délabrement de la voirie de Kinshasa. Pour eux, leurs engins circulent sur une voirie qui occasionne des pannes techniques.
« Nous roulons sur des voies qui sont délabrées et qui causent des pannes à nos véhicules, alors que nous payons la vignette », affirme un conducteur.
Par ailleurs, selon la loi, 20 % des recettes réalisées par la vente de la vignette par le gouvernement provincial sont versés au compte de l’OVD (Office des voiries et drainage) pour lui permettre de réhabiliter la voirie urbaine. Dossier à suivre !.
Enock Issey
Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com