Kibali Goldmines (KGM), co-entreprise entre Barrick Gold Corporation, Anglo Gold Ashanti et la Société minière de Kilo-Moto (SOKIMO), considérée à juste titre comme la plus grande mine d’or d’Afrique, continue de générer de la croissance grâce à son solide bilan en matière de reconstitution des réserves et de ressources et à la poursuite des investissements en termes de technologie et de capacité. »’ Nous comptons la (KGM) positionner pour maintenir sa production annuelle de 750 000 onces au-delà de l’horizon actuel de 10 ans jusqu’à 15 ans et au-delà », a déclaré, mardi 02 juillet, à Kinshasa, Dr Mark Bristow, ci-devant PDG de Barrick, opérateur et actionnaire gérant de cette mine de classe mondiale, devant les médias locaux. Avant de rappeler que : » Kibali était non seulement la plus grande mine d’or d’Afrique, mais aussi la plus automatisée et, grâce à ses trois centrales hydroélectriques (Ambarau de 11 MW, idem pour Anzambi et Nzoro 2 avec 22 MW), un leader en matière d’énergie renouvelable ».
Ces trois centrales hydroélectriques réunies (44 MW) ont placé Kibali en tête des efforts de Barrick en matière d’énergie verte. Environ 80% de l’électricité de la mine est fournie par ses sources d’énergie renouvelables, et ce chiffre va augmenter davantage grâce à une nouvelle centrale solaire.
A en croire l’orateur du jour, » lorsque sa centrale solaire de secours et son système de stockage par batteries seront mis en service l’année prochaine, la part renouvelable de son mix énergétique atteindra 85 % ».
Poursuivant son speech et s’appuyant sur la diapositive, Dr Bristow a dit que la centrale solaire de Kibali et le système de stockage d’énergie par batterie permettront l’année prochaine de débloquer la capacité de : 1)
Réduire de 53 % la consommation de combustibles pour la production d’énergie thermique ; 2) Réduire les temps d’arrêt des installations de traitement ; 3) Réduire les émissions de GES (CO²) de 45KT par an à 24KT par an, et enfin ; 4) Faire passer la part d’énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de 81 % à 85 %.
L’achat en cours d’articles à long délai de livraison pour la Centrale solaire et le recours à la technologie innovante BESS (Ndlr : Dispositif qui stocke l’excès d’électricité généré par les panneaux solaires pour une utilisation ultérieure. Il agit comme un réservoir, garantissant qu’aucune énergie ne soit gaspillée). Ladite Centrale solaire augmentera la pénétration des énergies renouvelables à 85% (contre 81%), réduisant la consommation de carburant pour la production d’énergie thermique de 53%.
A côté de la ferme volonté et de la détermination du management de Kibali Goldmines de garantir l’énergie 100% verte nécessaire au bon fonctionnement de cette mine de classe mondiale, la Haute Direction de Kibali Goldmines continue d’investir dans l’exploration pour assurer une longue vie à cette mine située à Doko, localité située dans la province du Haut-Uélé, au Nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans la foulée, le Président du Conseil de gérance de Kibali Goldmines a annoncé la découverte d’un District prometteur avec un potentiel de découvertes supplémentaires pour poursuivre la croissance de la mine dans le futur. Il s’agit d’un nouveau potentiel de découvertes significatives le long de l’axe KZ de plus de 50 Km (PK50 en partant de la mine), une distance en camion à partir de l’usine de Kibali, où plus de 90 % de la structure (KZ) en dehors de la zone KCD n’a pas été testée à une profondeur verticale inférieure à 150 m.
Ces récentes découvertes à haute teneur dans la zone KCD continuent [Conformément au plan du corridor Agbarabo – Rhino – Airbo – Kombokolo (ARK)], selon le Dr Mark Bristow, à démontrer le potentiel d’exploration des friches industrielles. A ce PK50, la maturité de l’exploration est faible par rapport à d’autres Districts aurifères dans le monde (par exemple, Yilgarn en Australie occidentale et la région du Supérieur au Canada).
Avant de clore son propos, Dr Bristow a indiqué que Kibali s’est construite sur des partenariats avec ses parties prenantes, notamment le Gouvernement de la République et ses communautés d’accueil. Forte de son succès, Barrick était prête à investir dans de nouvelles opportunités d’or et de cuivre en RDC, principalement dans le Copperbelt Katangais où la Générale des Carrières et des Mines (GÉCAMINES SA), son futur partenaire, detiendraient encore des riches gisements en cuivre, cobalt et autres métaux stratégiques dans son portefeuille. Mais à une condition. Laquelle ? » Que le Gouvernement continue de construire à ses côtés », a-t-il fait savoir.
Il sied de noter pour ceux qui veulent travailler avec Kibali Goldmines qu’un premier lot d’appels d’offres publié sur la mine et sur le site Internet de l’ARSP (Établissement public qui supervise le secteur de la sous-traitance en RDC) alors que la Joint-venture continue d’améliorer le contenu local en soutenant plus de 500 entreprises congolaises.
Suite à l’achèvement réussi du RAP et des infrastructures associées à Kalimva-lkamva,
l’attribution des contrats d’exploitation minière et de transport a été finalisée, l’accent étant fortement mis sur les entreprises locales.
Ont pris part à cette 53ème conférence de presse trimestrielle de Kibali Goldmines, un exercice sacro-saint de redevabilité : la Vice-présidente de la Chambre des Mines (Fédération des entreprises du Congo), Mme Bernadette Pundu Mpia ; Quelques Directeurs généraux des entreprises publiques et privées dont notamment, le DG de l’Autorité de Régulation de la Sous-Traitance dans le Secteur Privé (ARSP), Miguel Katemb Kashal, le Coordonnateur National de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives en République Démocratique du Congo (ITIE-RDC), M. Jean-Jacques Kayembe, le DG de l’Inter Oriental Builders (IOB SARL), M. Samuel Feni Matsando, le DG de MD Services, M. Didi Mudogo… ; le Vice-ministre de la Défense nationale, M. Samuel Adubango Awotho ; l’Ambassadrice du Canada auprès de la RDC, Mme
Maryse Guilbeault ; la Questeur de l’Assemblée provinciale du Haut-Uélé, l’honorable Françoise Azaro ; quelques Sénateurs et Députés originaires de cette province aurifère dont l’honorable Geneviève Inagosi ; les invités de marque et représentants des institutions étatiques, et enfin ; les membres de la société civile, sous-secteur des ressources naturelles.
Dieudonné Buanali
Journaliste économique et chroniqueur des ressources naturelles.