En République démocratique du Congo, le gouvernement mise sur la relance de l’industrie locale pour booster la création de l’emploi. Selon le ministre de l’industrie Louis Watum, le gouvernement repose son approche sur trois piliers pour redonner une bonne direction à l’industrie Congolaise: il s’agit de l’implantation des zones économiques spéciales; de la mise en place et la conduite d’une diplomatie économique et du financement de production dans plusieurs secteurs.

Pour ce qui est des zones économiques spéciales (ZES), Louis Watum a fait savoir qu’une ZES est en train d’être implantée, à Musompo, dans le Lualaba. Lancée il y a quelques semaines, cette ZES devrait générer 20 000 emplois directs et 20 000 emplois indirects. En ce qui concerne la diplomatie économique, l’une des retombées de cette stratégie est le lancement de la cité de la Chine  avec un investissement de 200 000 000 dollars américains. 10 000 emplois directs et 30 000 indirects sont attendus dans l’opérationalisation de la cité de Chine. Le gouvernement a également annoncé avoir consenti près de 50 millions de dollars américains dans le secteur industriel. 

« Il faut relancer l’outil industriel de notre pays », a déclaré Louis Watum, ministre de l’Industrie, du développement de petites et moyennes entreprises (PME) et de petites et moyennes industries (PMI). Dans la perspective de la relance du tissu industriel Congolais, Louis Watum indique qu’une politique spécifique a été mise en place en vue de relancer la Sotexki, dans le secteur du textile, avec une conséquence directe de 400 ou 500 emplois. La relance de la Sotexki représente en réalité une revitalisation d’un écosystème de plus de 50 000 cotonculteurs dans la Grande Orientale ( les provinces du Nord-est du pays).

Un financement a été également consacré à la filière sucrière dans le Sud-Kivu, qui a été soutenue à hauteur de 9 millions de dollars américains. Mais la persistance de la guerre a plombé le secteur. « Il est fort dommage que cette guerre injuste qu’on nous a imposée par les forces étrangères ait mis fin à cela, mais avec la résilience de notre industrie, nous allons rebondir », a relevé Louis Watum Kabamba.

Et d’ajouter : « Pour les étudiants entrepreneurs, nous venons de financer avec le Fond pour la promotion de l’industrie (FPI) le « projet Okapi » à hauteur de 9 millions de dollars américains, et une des composantes de ce projet, c’est d’équiper près de 40 universités à travers toute la RDC avec des imprimantes 3D ». 

À en croire le ministre de l’industrie, 

au regard du potentiel économique du pays, en plus de son géologique, la RDC affiche un tableau qui nourrit l’optimisme. Le pays pourrait se hisser  au rang des pays qui profitent de la transition énergétique. 

En revanche, Louis Watum a reconnu que, bien que l’optimisme soit de mise, l’industrie locale fait face à trois types de défis : d’abord les défis liés au manque d’infrastructures, les défis liés au déficit énergétique, les défis liés au manque de financement, mais également les défis liés au climat des affaires en général. Car, a-t-il souligné, le contexte économique Congolais est émaillé d’une fiscalité et d’une parafiscalité que certains particulièrement lourdes, que certains jugent « punitives ».

Malgré cette fiscalité pesante, des jeunes sont animés par l’envie d’entreprendre et de réussir. « Ce que nous avons trouvé de très intéressant, c’est l’esprit entrepreneurial très poussé dans notre pays. Dans tous les coins et recoins de la RDC que nous avons visités, vous trouvez des hommes qui sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes », a martelé le ministre de l’Industrie. Selon lui, il existe un projet d’autonomisation des femmes avec près de 300 millions de dollars américains. « Ça pourra financer 25.000 entrepreneurs pour aboutir à la création de 75.000 emplois », a-t-il conclu.

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