Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, comme à son habitude, le vendredi 18 avril 2025, la 40ᵉ réunion du Conseil des ministres du Gouvernement dirigé par Judith Suminwa.

Tenue à Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga, cette rencontre gouvernementale a notamment abordé la question préoccupante de la contrebande dans le secteur des hydrocarbures.

Dans le compte-rendu de la réunion, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, a indiqué que le Ministre des Hydrocarbures, Molendo Sakombi, a présenté au Conseil un plan de lutte contre la fraude dans la zone d’approvisionnement Sud de la République démocratique du Congo. 

Ce plan repose principalement sur l’imposition de scellés électroniques sur les camions-citernes, l’interfaçage avec le système de monitoring SigOil et l’intégration de l’application RFID pour une traçabilité renforcée.

Selon le ministre, l’entrée illégale de produits pétroliers aux postes frontaliers engendre chaque année une perte économique estimée à plusieurs centaines de millions de dollars. À ce jour, les volumes déclarés dans la zone Sud s’élèvent à 120 000 m³ par mois, alors que les estimations réelles dépasseraient les 300 000 m³.

Toujours selon Patrick Muyaya, son collègue des hydrocarbures a proposé une réforme jugée novatrice, fondée sur les scellés électroniques intelligents. Équipés de circuits GSM et de modules GPS, ces dispositifs permettront un suivi en temps réel des camions transportant des produits pétroliers, assurant ainsi un meilleur contrôle et une transparence accrue tout au long de la chaîne logistique.

Par ailleurs, le ministre Molendo Sakombi a souligné que grâce à l’application SigOil, ses services disposeront d’outils permettant notamment de :

– Détecter les fraudes et incohérences éventuelles ;  

– Sécuriser le transport des hydrocarbures ;  

– Gérer efficacement la chaîne d’approvisionnement ;  

– Produire les rapports et statistiques nécessaires ;  

– Améliorer le mécanisme d’octroi et de renouvellement des autorisations et permis ;  

– Collecter des données pour vérifier la conformité des activités des opérateurs du secteur ;  

– Centraliser les indicateurs de performance.

Cette initiative, déjà approuvée par les membres du Conseil, pourrait marquer une étape décisive dans la lutte contre la fraude dans les hydrocarbures, non seulement dans la zone Sud, mais sur l’ensemble du territoire national.

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