Pour Jean Pierre Bemba, la réforme électorale est un élément majeur pour redresser l’économie et améliorer le cadre de la vie collective

La députée Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, qui représente Jean Pierre Bemba au Forum de haut niveau du consensus sur la réforme électorale efficiente en RDC initié par le Centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l’Université de Liège (Belgique) a lu l’exposé signé par le président du MLC à l’occasion de l’ouverture, le lundi 24 août, des travaux au Centre interdiocésain à Kinshasa.

Jean Pierre Bemba soutient cette réforme électorale qui est un élément majeur pour redresser l’économie et améliorer le cadre de la vie collective.

«La réforme électorale n’est pas une option. Elle est une condition du renouveau de notre de notre pays. Pour redonner confiance aux citoyens en un avenir meilleur pour leur pays, pour redonner à notre pays sa place dans le concert des Nations, pour redresser l’économie, et améliorer le cadre de la vie collective, une reforme ordonnée, assumée, du processus électoral est indispensable», a dit Jean Pierre Bemba dans la déclaration lue par Eve Bazaïba.

Le président du MLC a aussi appelé les forces politiques du pays corriger les erreurs du passé. A l’en croire, au stade actuel le débat sur les élections libres, transparentes et crédibles auraient dû appartenir au passé et laisser la place au débat essentiel sur l’émergence de la RDC.

« Face aux multiples défis notamment économiques, sécuritaires, infrastructurels, sanitaires, d’éducation, de la création d’emplois des jeunes, etc., le débat sur les élections libres, transparentes et crédibles auraient dû appartenir au passé et laisser la place au débat essentiel sur l’émergence de notre pays. En vue d’être au rendez-vous de l’agenda mondial des Objectifs de Développement Durable d’ici 2030 et l’agenda africain en 2063. Que léguerons-nous aux générations futures ? », a-t-il.

Rappelons que plusieurs responsables des principales forces politiques du pays, invités à ces assises ont délégué leurs représentants. Christophe Lutundula a représenté Moïse Katumbi, coordonnateur d’Ensemble pour la république, Eve Bazaïba a représenté Jean-Pierre Bemba pour le compte du MLC et Kasongo Numbi, vice-président de Nouvel Elan, a représenté Adolphe Muzito. Martin Fayulu a délégué Devos Kitoko, secrétaire général de l’ECIDE. Néamoins Martin Fayulu et Adolphe Muzito étaient présents dans la salle.

La coalition FCC-CACH n’a pas répondu à l’invitation le premier jour. Les assises se poursuivent ce mardi 25 août au centre interdiocésain.

Pour Martin Fayulu, les questions électorales touchent aussi à la lutte contre la corruption

Le président de l’ECIDE et ancien candidat de la coalition LAMUKA à la présidentielle de décembre 2018, Martin Fayulu, a pris part au Forum sur les élections qui a été lancé depuis le lundi 24 août au Centre inter-diocésain à Kinshasa à l’initiative du Centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l’Université de Liège.

Dans son intervention à la cérémonie inaugurale de ce Forum, Martin Fayulu a soutenu que pour mieux appréhender les questions électorales en République démocratique du Congo il faut prendre en compte leur caractère transversal qui touche même « à la lutte contre la corruption ».

« Nous considérons que l’approche adoptée par les organisateurs de ce Forum est malheureusement parcellaire, car elle ignore le caractère transversal des questions électorales. Celles-ci touchent, en effet, au problème à la fois d’adhésion de tous au respect des principes et valeurs contenus dans la constitution et les lois de la République, la gouvernance, le pouvoir judiciaire dans son volet du contentieux, le rôle de l’armée, de la police et des services de sécurité, le respect des droits humains ainsi qu’à la lutte contre la corruption », a dit Martin Fayulu pour qui ne pas en tenir compte de ces aspects exposerait la souveraineté du peuple. Ce qui pour lui est « inacceptable ».

Lors du cycle électoral lancé en décembre 2018, plusieurs cas de corruption ont été dénoncé aussi bien aux élections législatives nationales et provinciales qu’à celles des gouverneurs et des sénateurs voire même dans les Cours et Tribunaux.

Ce Forum sur les élections rassemble les partis politiques, la société civile, les confessions religieuses, des acteurs politiques, les experts des questions électorales et certains partenaires de la RDC.

L’objectif de ce forum est, selon ses organisateurs, d’améliorer le processus électoral et de faire de propositions sur la réforme de la loi organique portant fonctionnement et organisation de la CENI (Commission électorale indépendante) et de la loi portant organisation des élections en RDC.

Moïse Katumbi pose la question de la régularité de financement et de la transparence dans la gestion des fonds

Le parti politique « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi participe au Forum de réforme électorale en RDC ouvert le lundi 24 août à Kinshasa à l’initiative du Centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l’Université de Liège.

Dans son mot lu par son représentant, le député national Christophe Lutundula, Moïse Katumbi a posé le problème de la régularité de financement des élections en République démocratique du Congo surtout à cette période de covid-19.
« Comment garantir un financement suffisant et régulier des élections, surtout en ces temps de la pandémie de covid-19 qui appellent une allocation plus judicieuse des ressources publiques ? Comment assurer la transparence de la gestion des ressources de la CENI et la redevabilité de ses dirigeants ? », s’est interrogé le président d’Ensemble pour la République dans son discours lu par Christophe Lutundula.

« Pour nous, ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE, dans le contexte de notre pays, on ne peut répondre efficacement à ces interrogations et aux demandes politiques pressantes de notre peuple que par une approche consensuelle qui, au- delà du cadre institutionnel, intègre les propositions des acteurs politiques et sociaux, institutionnels et non institutionnels surtout sur une matière d’importance nationale comme l’organisation des élections. Au demeurant, les élections concernent tellement tous les Congolais que pour en laisser le débat aux seuls décideurs institutionnels. En tous cas, dans une République démocratique, l’appropriation des politiques publiques par le plus grand nombre des citoyens est le gage certain d’efficacité et de réussite », a ajouté le représentant d’Ensemble pour la République.

Pour Moïse Katumbi, « la réforme de notre système électoral est devenue, par conséquent, une nécessité et une urgence nationale incontournable afin de consolider la paix civile, l’unité nationale et la stabilité des institutions de la République, de rétablir la confiance de notre Peuple en elles et de conférer aux élus de 2023 une légitimité immaculée ».

« Ce Forum ne fera date que si : Premièrement, chaque participant transcende les limites étroites des familles politiques pour ne servir que la cause nationale ; Deuxièmement, ses recommandations rencontrent la revendication de changement démocratique exprimée largement par les Congolais et apporte une valeur ajoutée réelle à l’organisation des élections dans notre pays; Troisièmement, les parties prenantes s’engagent sincèrement à faire aboutir ces recommandations au sein des institutions de la République et à les mettre en pratique au quotidien. En effet, il n’y pas en RDC un déficit de bonnes intelligences pour proposer des ajustements pertinents du système électoral. Bien au contraire, il y en a trop plein. Ce qui a souvent fait défaut au Congo, c’est la bonne foi et la sincérité des parties prenantes dans les engagements pris ainsi que la volonté politique des décideurs pour appliquer les accords conclus aussi bien dans leur lettre que dans leur esprit », a dit le représentant d’Ensemble pour la République.

La République démocratique du Congo doit organiser un nouveau cycle électoral fin 2023 aussi bien au niveau de la présidentielle, des législatives nationales et provinciales, des sénatoriales et des gouverneurs. Cependant, pour le dernier cycle électoral de 2018 qui a coûté plus de 500 millions USD financés sur fonds propres par le gouvernement, il reste jusqu’à ce jour les scrutins au niveau local des bourgmestres, des conseillers municipaux et autres. Ces scrutins n’ont pas été organisés par manque de financement.

Geopolis/deskeco.com

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