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Le Président de la République Félix Tshisekedi a rencontré ce dimanche 22 décembre 2024 son homologue burundais Evariste Ndayishimiye à Bujumbura, la Capitale de la République du Burundi. Selon les informations de la Présidence de la République démocratique du Congo, les deux Chefs d’Etat ont discuté des questions relatives à la coopération entre leurs pays respectifs, qui sont d’ailleurs frontaliers, mais aussi de la question sécuritaire dans la Région des Grands-Lacs. Une région qui est en proie à une situation de guerre, à l’image de l’agression Rwandaise dans l’Est de la RDC par le Mouvement du 23 mars (M23), mettant en mal la quiétude des populations.

La même source nous renseigne que ces deux hautes personnalités ont discuté pendant un peu plus de deux heures du temps. Ces discussions lors de cette visite du Président congolais font partie des efforts diplomatiques déployés par le Chef de l’État congolais pour promouvoir le développement et la stabilité dans cette région des Grands Lacs. L’on note également que les Présidents Tshisekedi et Ndayishimiye ont d’excellentes relations fraternelles et les deux pays sont liés par des liens historiques de coopération.

La Présidence de la République rappelle que « le dernier tête-à-tête entre les deux dirigeants date du 5 septembre 2024, à Beijing, en marge du 9ème Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC2024). Bien avant, le Président burundais avait effectué deux visites officielles à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), respectivement en février 2024 et août 2023 ».

Agression rwandaise, Kinshasa réitère sa position

Cette visite du Président congolais à son homologue du Burundi Ndayishimiye intervient dans un contexte crucial, où le monde entier a constaté l’échec du processus de Luanda, avec un rendez-vous manqué lié à l’annulation de la tripartite, qui devrait avoir lieu le 15 décembre dernier, suite à l’absence du Président rwandais Paul Kagame, qui devrait être en face de Félix Tshisekedi sous la médiation de Joao Lourenço de l’Angola.

La pomme de discorde, doit-on le rappeler, c’est un préalable posé par le Rwanda dans le cadre de la réunion ministérielle entres les Ministres des affaires étrangères de la RDC, du Rwanda et de l’Angola. Ce préalable a conditionné la tenue de cette tripartite par le dialogue directe entre les autorités du Congo-Kinshasa et le Mouvement du 23 mars soutenu par Kigali lui-même, à en croire plusieurs rapports de l’ONU.

Depuis cet échec constaté, les deux gouvernements ne cessent de se renvoyer, par communiqués et déclarations interposés, la responsabilité de l’annulation de ce sommet, qui devrait faire avancer le processus de Luanda qui vise la pacification de l’Est, en cherchant obtenir par voie diplomatique un accord de cessation de l’activisme du M23 soutenu par le Rwanda dans la partie Est du Congo.

La République démocratique du Congo, à travers ses dirigeants, a réitéré sa position en ce qui concerne cette situation sécuritaire, spécialement concernant le M23 et son soutien le Rwanda. Pour le Président Tshisekedi lors du Conseil des Ministres de ce vendredi 20 décembre 2024, cette position consiste premièrement au rejet catégorique de toute négociation directe avec le groupe terroriste M23, dont les actions criminelles ont causé d’immenses souffrances à notre Peuple et sapé la souveraineté de notre Nation; deuxiement à l’engagement à poursuivre les efforts diplomatiques et sécuritaires pour instaurer une pais juste et durable dans l’Est de la République Démocratique du Congo, tout en restant engagés à défendre jusqu’au sacrifice suprême les principes de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale et; troisièmement, à un appel solennel à la communauté internationale à tirer les conséquences de cet échec et à agir avec fermeté face à l’attitude du Rwanda, qui continue d’alimenter l’insécurité dans notre région en violation des engagements pris, lit-on dans le Compte rendu de cette Réunion du Conseil des Ministres signé par le Ministre de la Communication Porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya.

Félix Tshisekedi a insisté sur le fait que la détermination des congolais reste intact. « Notre détermination reste intacte et la paix dans l’Est de notre pays n’est pas une option: c’est un impératif moral et un droit inaliénable pour nos concitoyens », peut-on lire en sus dans ce document. Le Chef de l’Etat congolais a en outre engagé tous les membres du Gouvernement à renforcer les actions sur le terrain, à intensifier la mobilisation des partenaires stratégiques, et à garantir un soutien accru aux forces armées et aux populations affectées.

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